Chili Suspension des balles en caoutchouc au Chili

ATS

20.11.2019 - 04:50

Parmi les deux mille blessés, quelque 200 Chiliens ont été touchés aux yeux, parfois jusqu'à en perdre la vue, par des tirs de chevrotine en caoutchouc.
Parmi les deux mille blessés, quelque 200 Chiliens ont été touchés aux yeux, parfois jusqu'à en perdre la vue, par des tirs de chevrotine en caoutchouc.
Source: KEYSTONE/AP/ESTEBAN FELIX

La police chilienne a annoncé mardi suspendre l'utilisation de munitions controversées qui ont provoqué de graves lésions oculaires. La crise sociale qui secoue le Chili depuis un mois a fait 22 morts et plus de 2000 blessés.

Parmi eux, figurent les quelque 200 Chiliens blessés aux yeux, parfois jusqu'à en perdre la vue, par des tirs de chevrotine en caoutchouc. Ils sont devenus le symbole de la répression policière dénoncée par de nombreuses organisations des droits de l'Homme.

Le président chilien Sebastian Piñera a condamné pour la première fois dimanche les violences policières et promis qu'il n'y aurait pas d'impunité contre leurs auteurs. «Par mesure de prudence, il a été ordonné de suspendre l'utilisation de ces munitions non létales» dans les manifestations, a déclaré le directeur général de la police, Mario Rozas.

La police affirme que ces munitions sont en caoutchouc mais, selon une étude de l'Université du Chili, elles sont constituées de 20% de caoutchouc et à 80% de silice, de sulfate de baryum et de plomb, ce qui les rend aussi dures «qu'une roue de skate».

A la suite d'une enquête interne, qui a révélé des «divergences» avec les informations fournies par la société qui vend ces munitions, ces dernières ne pourront désormais plus être utilisées dans les manifestations que «comme mesure extrême et exclusivement pour la légitime défense lorsqu'il existe un danger imminent de mort», a précisé Mario Rozas.

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