Interpol refuseToujours pas de notice rouge contre Milorad Dodik
ATS
30.4.2025 - 17:44
Interpol a confirmé mercredi son refus de diffuser une notice rouge contre le président des Serbes de Bosnie Milorad Dodik. Ce dernier est recherché par la justice bosnienne pour des actions jugées séparatistes.
Bosnian Serb President Milorad Dodik, walks to his car after the opening ceremony of the rectory building in Istocno Sarajevo, Bosnia, Thursday, April 24, 2025. (AP Photo/Armin Durgut)
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Keystone-SDA
30.04.2025, 17:44
ATS
«Interpol n'a pas accepté la demande de révision de (sa) décision sur la diffusion d'un mandat d'arrêt visant les suspects Milorad Dodik et Nenad Stevandic», le président du Parlement serbe de Bosnie, a indiqué dans un communiqué la Cour d'Etat de Bosnie, qui a saisi Interpol.
Les deux hommes, ainsi que le Premier ministre de la Republika Srpska (RS, entité serbe de Bosnie) Radovan Viskovic, sont soupçonnés d'"attaque contre l'ordre constitutionnel» de la Bosnie et le Parquet d'Etat souhaite les interroger dans ce dossier.
Interpol a rejeté début avril une requête de la justice bosnienne, qui a ensuite demandé une révision de sa décision.
Milorad Dodik, 66 ans, qui dirige depuis 2006 la RS, a été condamné fin février, en première instance, à un an de prison et à six ans d'inéligibilité pour le non-respect des décisions du Haut représentant international, chargé de faire respecter l'accord de paix dans le pays.
Paix fragile
Il a rejeté ce verdict, dénoncé un «procès politique», et préconisé l'interdiction pour la police et la justice centrales du pays d'exercer sur le territoire de l'entité serbe, soit sur 49% du territoire du pays.
Le Parquet d'Etat a ensuite ouvert une enquête sur ces activités jugées sécessionnistes, mais l'arrestation des trois hommes paraît impossible et trop risquée dans un pays divisé où la paix semble fragile, 30 ans après le conflit intercommunautaire (1992-1995). La Bosnie d'après-guerre est divisée en deux entités autonomes, la RS et la Fédération croato-musulmane, reliées par un faible gouvernement central.
Les trois dirigeants serbes sont visés par un mandat d'arrêt national depuis le 18 mars. Après les déplacements de MM. Dodik et Stevandic à l'étranger, la Cour d'Etat a saisi Interpol.