Traces d'explosifs au Palais fédéral L'affaire est classée, le suspect touchera une indemnité

om, ats

29.4.2023 - 14:41

Le Ministère public de la Confédération a classé la procédure contre le suspect qui avait tenté d'accéder au Palais fédéral par son entrée sud en février, et présentait des traces d'explosifs. Il avait provoqué une grosse opération de police et l'évacuation des lieux.

Intervention de grande envergure le 14 février : un expert en explosifs devant le Palais fédéral (photo d'archives)
Intervention de grande envergure le 14 février : un expert en explosifs devant le Palais fédéral (photo d'archives)
ATS

om, ats

Après l'importante intervention policière du 14 février, le suspect avait été placé dans une institution appropriée dans le cadre d'une privation de liberté à des fins d'assistance. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a indiqué à Keystone-ATS avoir classé la procédure le 4 avril, confirmant un article du «Blick» de samedi.

La décision de classement, dont Keystone-ATS a obtenu copie, indique que les soupçons à l'encontre de l'homme ne se sont pas confirmés et qu'aucun indice n'a permis de conclure à une infraction à l'explosif ou à une intention de passer à l'acte. Selon la décision, le suspect est une personne souffrant de problèmes psychiques.

Indemnités

Les objets confisqués dans le cadre de l'enquête lui seront restitués, dont sa voiture. En outre, une indemnité de 2387 francs et une réparation du tort moral de 200 francs lui ont été accordées. Les frais de procédure sont à la charge de la caisse fédérale.

Le 14 février, l'homme, vêtu d'une tenue de camouflage, voulait accéder au Palais fédéral pour s'entretenir avec la ministre de la défense Viola Amherd. Il attendait de celle-ci qu'elle annule son exclusion de l'armée pour cause de maladie.

Lors du contrôle à l'entrée sud, un test de détection d'explosifs s'est révélé positif, en particulier sur une boîte de snus (tabac à sucer) qui contenait des comprimés. Comme le suspect avait aussi une clé de voiture sur lui, le service de sécurité a supposé que sa voiture, garée au milieu de la Place fédérale, pouvait contenir des explosifs.

Deuxième test négatif

Un important dispositif policier a été déployé et des experts en explosifs ont examiné la voiture de l'homme. Le Palais du Parlement, les deux ailes du Palais fédéral Est et Ouest qui le flanquent ainsi que la Place fédérale avaient été évacués à titre préventif. Les investigations et une perquisition au domicile du suspect en Valais n'ont pas permis de trouver d'indices d'explosifs. Un test d'explosifs effectué ultérieurement s'est révélé négatif.

Suite aux critiques émises à l'encontre de l'évacuation, le Conseil fédéral a mandaté un examen externe de la gestion des urgences dans les bâtiments de la Confédération, à l'instar de la Délégation administrative des Chambres fédérales. L'état des lieux doit fournir des indications sur les mesures à prendre.