Réseau démanteléLa liste des trafiquants d'armes présumés s'allonge
ATS
16.1.2021 - 23:15
Cinq nouveaux hommes ont été inculpés samedi et incarcérés, a-t-on appris de source judiciaire. Le nombre de personnes suspectées d'avoir participé à un vaste trafic d'armes en France mettant en cause des militaires s'élève désormais à dix.
Trois hommes âgés de 29 ans, 30 ans et 52 ans, ont été placés en détention provisoire, selon cette même source.
Un militaire de 31 ans, affecté sur une base de l'est de la France, et un ancien militaire de 44 ans seront présentés à un juge des libertés et de la détention dans les prochains jours, après avoir sollicité un délai pour préparer leur défense. Ils ont été incarcérés dans l'attente de ce débat.
En tout, dix suspects ont été inculpés pour «acquisition, détention, cession et transport en réunion d'armes de catégories A et B (armes de guerre et armes de poing) en réunion» et «association de malfaiteurs».
Vendredi, cinq suspects avaient été présentés à la justice : un militaire de 31 ans qui travaille au ministère de la Défense, et un homme âgé de 57 ans. Ils ont été placés en détention provisoire.
Un juge doit statuer dans la semaine sur la détention d'un ancien militaire de 31 ans et d'un homme de 30 ans, qui ont aussi sollicité un délai pour préparer leur défense et qui ont été incarcérés en attendant. Une cinquième personne de 25 ans a été placée sous contrôle judiciaire.
Dossier d'une «certaine ampleur»
Les dix hommes ont été interpellés mardi en région parisienne, dans l'est et le sud de la France.
Ils sont soupçonnés d'avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et sympathisants de l'ultradroite.
«C'est un dossier d'une certaine ampleur» avec «un stock d'armes et de munitions tout à fait exceptionnel qui a été saisi», a considéré la représentante du ministère public.
Dans l'équipe, certains suspects rachetaient auprès de collectionneurs privés des fusils d'assaut, des pistolets automatiques, des fusils mitrailleurs rendus inopérants, selon la télévision TF1, qui avait révélé le coup de filet.
«Cet arsenal était ensuite rendu à nouveau actif, remilitarisé, avant d'être revendu au marché noir aux plus offrants», avait précisé la chaine.