Un opposant au projet d'autoroute Toulouse-Castres installé depuis 10 jours dans un arbre face au ministère de la Transition écologique, à Paris, en a été délogé dimanche matin par les autorités, a-t-on appris au ministère des Transports, qui invoque la nécessité d'«assurer sa prise en charge médicale».
Thomas Brail s'était installé le 14 septembre dans un arbre situé boulevard Saint-Germain, face au ministère de la Transition écologique.
Thomas Brail, en grève de la faim depuis début septembre, a été obligé de descendre de son platane par les pompiers équipés d'une nacelle, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Thomas Brail s'était installé le 14 septembre dans un arbre situé boulevard Saint-Germain, face au ministère de la Transition écologique.
Thomas Brail, en grève de la faim depuis début septembre, a été obligé de descendre de son platane par les pompiers équipés d'une nacelle, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Thomas Brail, en grève de la faim depuis début septembre, a été obligé de descendre de son platane par les pompiers équipés d'une nacelle, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
«La situation de grève de la faim prolongée ainsi que l'annonce d'une grève de la soif imminente faisaient peser un danger majeur pour la santé et la vie même de M. Brail», a justifié le ministère dans un communiqué.
«Dans ce cadre, les équipes des Pompiers de Paris et de la préfecture de police sont intervenues et ont assuré sa prise en charge médicale. Cette intervention de protection n'empêchera pas un dialogue de se poursuivre, dans le respect des décisions et principes démocratiques fondamentaux et de l'Etat de droit», ajoute-t-il.
«Pas des délinquants»
Un des grimpeurs qui l'accompagnaient a été transféré au commissariat du 7e arrondissement, selon le député (LFI) des Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul, qui lui a rendu visite.
Le député n'a pas pu lui parler, mais affirme avoir pu «inspecter les cellules»: «L'idée était de manifester une présence, lui montrer qu'il n'est pas seul», a-t-il expliqué à l'AFP, saluant sur X (e-Twitter) «de courageux militants, pas des délinquants!»
Contacté par l'AFP, le parquet de Paris a indiqué que M. Brail et le grimpeur avaient été placés en garde à vue pour organisation d'une manifestation sur la voie publique sans déclaration, mais que ces gardes à vue avaient été levées pour les deux en raison de leur état de santé, incompatible avec cette mesure.
«L'enquête se poursuit», a-t-on ajouté.
Projet d'A69
Thomas Brail s'était installé le 14 septembre dans un arbre situé boulevard Saint-Germain, face au ministère de la Transition écologique (qui regroupe les Transports).
Le collectif «La voie est libre», qu'il représente, est opposé au projet d'autoroute A69 au nom de l'environnement et du climat, et réclame la suspension des travaux tant que les recours sur le fond ne sont pas épuisés. Le militant avait été reçu mardi, en vain, par le ministre des Transports Clément Beaune.
En haut de son platane, Thomas Brail a reçu plusieurs visites, dont celle de la climatologue Valérie Masson-Delmotte et du mathématicien et ancien député Cédric Villani.
«Ubac en garde à vue, Thomas hospitalisé, leurs affaires confisquées, l'A69 peut donc se poursuivre en toute bonne conscience», a réagi dimanche sur le réseau X Sandrine Rousseau (EELV), qui avait également grimpé dans l'arbre au côté du protestataire.
Vendredi, des élus du Tarn et des représentants de l'économie locale ont réaffirmé leur soutien à l'autoroute, le député Renaissance Jean Terlier dénonçant «des minorités agissantes» dans l'opposition au projet.
Pour l'entourage du ministre, «l'A69 est un projet initié de longue date et fortement soutenu par les élus locaux, toutes couleurs politiques confondues».
Le ministre s'est à nouveau entretenu à ce sujet avec Carole Delga, présidente PS du Conseil régional d'Occitanie, indique le ministère dimanche.