Le TF a tranché Un alpiniste perd ses doigts et ses orteils, l'assurance n'a pas à payer

smi/trad

31.3.2024

Un alpiniste de 38 ans a subi de graves gelures lors de la descente du Cervin en octobre 2021, perdant plusieurs orteils et doigts. Son assurance-accidents a refusé de prendre en charge les frais, arguant que ses blessures ne constituaient pas un accident selon la définition légale.

L'incident s'est produit lors de la descente du Cervin en 2021.
L'incident s'est produit lors de la descente du Cervin en 2021.
KEYSTONE

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L'incident s'est produit lors de la descente du Cervin, où un alpiniste âgé de 38 ans, accompagné d'un partenaire de cordée, escaladait la voie traditionnelle par la face nord en octobre 2021.

Ce n'est que le lendemain que les deux hommes ont commencé à redescendre. À six heures et demie du matin, ils sont arrivés à la cabane Solvay, un refuge situé à 4003 mètres d'altitude, où ils ont passé la nuit, comme l'a rapporté le «Walliser Bote».

Vers midi, ils se sont réveillés et ont découvert qu'ils souffraient de fortes gelures aux mains et aux pieds, les empêchant de continuer leur descente. Ils ont alors alerté les secours et ont été transportés à l'hôpital par hélicoptère.

Tous les orteils du pied droit amputés

L'homme de 38 ans a été gravement touché. Les médecins ont dû lui amputer tous les orteils du pied droit, ainsi qu'un doigt de la main gauche et trois doigts de la main droite.

Plus tard, il a été confronté à un autre choc: l'assurance La Bâloise, avec laquelle il était assuré, a refusé de prendre en charge les frais. Selon l'assurance, ce qui s'est produit n'est pas considéré comme un accident. Ses handicaps ne sont pas des blessures assimilables à un accident, résume le journal valaisan à propos de la décision de l'assurance.

La loi définit un accident comme «un effet préjudiciable soudain et non intentionnel d'un facteur externe inhabituel sur le corps humain, entraînant une altération de la santé physique, mentale ou psychologique ou la mort».

Un orage soudain? MétéoSuisse sollicitée

L'homme a contesté la décision de La Bâloise devant le tribunal, mais il a perdu et a porté l'affaire jusqu'au Tribunal fédéral. Ce dernier a également donné raison à l'assurance. Le froid n'était pas soudain et n'était pas non plus inhabituel pour l'endroit et la saison.

Le tribunal a demandé à MétéoSuisse de fournir des données météorologiques précises pour cette période. Cela a également permis d'exclure la possibilité d'un orage soudain, tel que l'alpiniste l'avait prétendu.

Par conséquent, le recours de l'alpiniste a été rejeté et l'assurance-accidents n'a pas eu à payer. L'alpiniste doit maintenant également supporter d'autres frais de justice s'élevant à 800 francs.