Arrêté en 2020 au Canada Un ex des renseignements jugé coupable de divulgation de secrets

ATS

23.11.2023 - 08:08

Un ancien haut responsable de la police canadienne a été reconnu coupable mercredi d'avoir transmis des informations confidentielles sur le Canada et des pays alliés au bénéfice d'organisations criminelles. L'affaire a bouleversé la communauté du renseignement du pays.

Cameron Ortis était le directeur général du centre national de coordination du renseignement de la GRC (police fédérale) jusqu'à son arrestation, en septembre 2020.
Cameron Ortis était le directeur général du centre national de coordination du renseignement de la GRC (police fédérale) jusqu'à son arrestation, en septembre 2020.
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Cameron Ortis était le directeur général du centre national de coordination du renseignement de la GRC (police fédérale) jusqu'à son arrestation, en septembre 2020.

Il était accusé d'avoir abusé de ses fonctions en livrant des informations sensibles sur le Canada, mais aussi sur les autres Etats membres de l'alliance dite Five Eyes, qui comprend les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Un tribunal d'Ottawa a reconnu Cameron Ortis coupable, entre autres, de quatre chefs d'accusation de divulgation et de tentative de vente d'informations sensibles. Il a également été reconnu coupable d'utilisation non autorisée d'un ordinateur et d'abus de confiance. Sa peine doit être prononcée les 11 et 12 janvier.

Très longue peine en vue

Le ministère public demandera «une très longue peine d'emprisonnement», a affirmé la procureure. Les peines encourues pour chacun des six chefs d'accusation vont de cinq à 14 ans.

Selon l'accusation, Cameron Ortis a tenté de vendre des informations à des personnes liées à des systèmes de blanchiment d'argent pour le compte d'organisations classées terroristes par le Canada.

La défense a tenté de présenter Cameron Ortis comme un patriote et un policier dévoué qui a agi pour faire face à «une grave menace» visant le Canada.

Le ministère public comme la défense se sont accordés sur le fait qu'il avait cherché à vendre des secrets à quatre personnes visées par des enquêtes policières, dont Vincent Ramos, directeur général d'une société canadienne qui fournissait des téléphones portables cryptés à des groupes criminels.