«La violence n'a jamais sa place dans notre pays», a jugé lors de son point-presse quotidien Justin Trudeau, Premier ministre du Canada où les fusillades de masses sont rares.
La police canadienne a déployé de gros moyens pour neutraliser le suspect qui a trouvé la mort lors de son arrrestation après une chasse à l'homme de douze heures.
Un homme armé tue plus de 18 personnes
«La violence n'a jamais sa place dans notre pays», a jugé lors de son point-presse quotidien Justin Trudeau, Premier ministre du Canada où les fusillades de masses sont rares.
La police canadienne a déployé de gros moyens pour neutraliser le suspect qui a trouvé la mort lors de son arrrestation après une chasse à l'homme de douze heures.
Une quinzaine de scènes de crime, un tueur au mobile inconnu: l'enquête sur la pire tuerie de l'histoire du Canada, s'annonce longue et complexe. Cette «tragédie» a fait au moins 18 morts en Nouvelle-Ecosse, selon le Premier ministre Justin Trudeau.
«La tragédie n'aurait jamais dû se produire. La violence n'a jamais sa place dans notre pays», a jugé lors de son point-presse quotidien M. Trudeau, Premier ministre d'un pays où les fusillades de masses sont rares, contrairement au voisin américain. Il a reçu les condoléances de la chancelière allemande Angela Merkel.
«Nous nous attendons à ce qu'il y ait d'autres» victimes, a ensuite précisé un responsable de la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale) Chris Leather lors d'une conférence de presse. Il a fait état d'un bilan total de 19 morts, en comptant le tueur abattu par la police à l'issue de sa cavale dimanche.
Seize scènes de crime
Les enquêteurs travaillent sur pas moins de seize scènes de crime, dont cinq bâtiments ou maisons qui ont été incendiées. La police craint d'y retrouver d'autres victimes, selon lui.
Le suspect les connaissait-il ? «Il semblerait que certaines des victimes étaient connues du suspect et qu'elles aient été ciblées, tandis que d'autres ne l'étaient pas», a ajouté le responsable. Les enquêteurs de la GRC tentaient de déterminer ce qui a pu pousser ce prothésiste dentaire de 51 ans sans antécédents criminels, à perpétrer un tel carnage.
Il a été abattu par la police dimanche en fin de matinée près d'Halifax, la capitale de la province, à l'issue d'une cavale meurtrière de plus de 12 heures et de 100 km. Il en a effectué une partie à bord d'une voiture ressemblant à celles de la police, et vêtu d'au moins en partie d'un uniforme de policier.
«Motivation» initiale
La presse canadienne a commencé à identifier les victimes, toutes adultes: outre la policière Heidi Stevenson, une infirmière, une institutrice et plusieurs couples avec enfants ont été tués.
«Un monstre a assassiné ma mère aujourd'hui. Il l'a assassinée, sans réfléchir. La douleur va et vient par vagues. J'ai l'impression d'être en dehors de mon propre corps. Ca ne peut pas être vrai», a déploré sur Facebook Darcy Dobson après la mort de Heather O'Brien, une infirmière.
Selon des témoins cités par les médias, l'homme a mis le feu à sa maison et a tué par balles plusieurs personnes qui sortaient dans la rue. La cheffe de la GRC, Brenda Lucki, estime qu'il a sans doute eu une «motivation» initiale avant de partir dans une folle poursuite meurtrière de nature «aléatoire».
La tuerie avait débuté samedi en fin de soirée dans une maison de la paisible commune rurale et côtière de Portapique, qui compte une centaine d'âmes. Appelée par des voisins qui avaient entendu des coups de feu, la police a découvert sur place plusieurs cadavres, à l'intérieur et devant une maison. Le tueur présumé était introuvable et plusieurs incendies ont été signalés dans les parages peu après. Commençait alors une chasse à l'homme qui allait durer toute la nuit et la matinée.
«Un de ces gars bizarres»
Lundi matin, des premières informations commençaient à filtrer sur l'a personnalité du tueur. Ce dernier, millionnaire selon la presse, possédait deux belles propriétés proches de la mer à Portapique, ainsi qu'une clinique de prothèse dentaire à Dartmouth, près d'Halifax.
Il avait une passion pour les équipements et voitures de police, qu'il rachetait aux enchères puis restaurait, ont raconté des témoins. L'une de ses propriétés à Portapique était un véritable «sanctuaire» dédié à la GRC, selon un homme qui le connaissait cité par le quotidien anglophone. «C'était un de ces gars bizarres, il était vraiment branché objets de collection de la police», selon Nathan Staples.
Ce drame constitue la pire tuerie de masse de l'histoire récente du Canada.
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