Faits divers Un homme suspendu au dernier étage de la Tour Eiffel pendant des heures

AFP

20.5.2019 - 23:17

Suspendu au-dessus du vide pendant plus de six heures: un homme a escaladé la tour Eiffel pour des motivations inconnues et y est resté agrippé jusqu'à la tombée de la nuit avant d'être maîtrisé, entraînant l'évacuation du monument parmi les plus visités au monde.

«Le visiteur qui avait escaladé la tour Eiffel en début d’après-midi a été pris en charge par les équipes d’intervention», a indiqué peu avant 22H la société d'exploitation du monument, en précisant que le monument rouvrirait mardi à 09H30.

«À 21H30, les membres de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris ont réussi à raisonner l’individu», a ajouté la société dans un communiqué. L'homme, tout de noir vêtu, s'était tenu debout en appui sur les barreaux de la tour juste en-dessous du troisième et dernier étage du monument.

L'homme a été «maîtrisé», a indiqué une source policière, sans plus de précisions.

Sur des images tournées par l'AFP entre 21H23 et 21H30, on aperçoit l'individu se déplaçant lentement vers les pompiers en baudriers rouges facilement identifiables, s'accrochant à la structure métallique avant d'être accueilli par les équipes de secours déployées autour de lui.

Des pompiers sont parvenus à atteindre le grimpeur en descendant en rappel depuis le troisième étage de la tour de 324 mètres et ont négocié avec lui, appuyés par la brigade de recherche et intervention de la police (BRI), selon une source policière, précisant que les motivations de cet homme étaient pour l'heure inconnues.

«Ce type d’intrusion reste très rare»

«Fort heureusement, ce type d’intrusion reste très rare», a souligné la société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) en saluant le «professionnalisme de ses collaborateurs et de tous les intervenants des forces publiques» parmi lesquelles les sapeurs-pompiers du Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP) et la BRI.

Au pied du monument, le spectacle a captivé les badauds et les centaines de touristes qui levaient le nez pour apercevoir l'individu, tandis que les «quelque 2.500 visiteurs» avaient été évacués «dans le calme et en toute sécurité», selon la SETE qui remboursera «automatiquement» les billets réservés pour lundi après-midi.

«Un grimpeur a été détecté. C'est la procédure habituelle, il faut l'empêcher de continuer et, dans ce cas-là, on évacue la tour», avait expliqué dans l'après-midi une source policière.

La SETE avait tweeté à 15H30 que la «Dame de Fer» n'était plus accessible aux visiteurs.

De nombreux déçus

Cette fermeture exceptionnelle a fait de nombreux déçus lundi après-midi, comme Sylvie et Céline Forcier, venues du Québec : un policier leur a expliqué «que c'était fermé pour toute la journée et que c'était parce que quelqu'un grimpait. On est très déçues: on n'est ici que pour une semaine et ça change notre programme».

D'autres comme Aniruddha étaient «dans la queue, prêts à monter» quand «on [leur] a dit de sortir». Ce guide touristique accompagnant un groupe de 130 Indiens, a expliqué qu'ils ne restaient qu'«un seul jour à Paris» avant de se rendre à Bruxelles, et étaient venus spécialement «pour voir la tour Eiffel...»

«Je m'en fiche de ce qu'il peut arriver, je veux juste que ça rouvre. Je suis censée dîner là», lâchait pour sa part Maria, une touriste américaine.

Jean-Claude Mota, un Bordelais, a cru lui que «c'était les gilets jaunes ou que quelqu'un voulait sauter», pendant que sa femme Jannick le pressait de partir: «On s'en va, on va pas rester faire du voyeurisme».

En octobre 2017, la tour Eiffel avait dû être évacuée en raison de la présence d'un jeune homme sur un pilier de la tour qui menaçait de se suicider. La police avait finalement réussi à faire renoncer le jeune homme.

La tour Eiffel, qui fête cette année ses 130 ans, est le monument payant le plus visité au monde. Elle accueille chaque année plus de 20 millions d'admirateurs du monde entier, dont sept millions de visiteurs. En 1996, Alain Robert, connu comme le Spiderman français avait escaladé sa structure.

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