Anti-immigrationCet influenceur espagnol lance «La fête est finie», un parti d'extrême droite
ATS
12.10.2025 - 21:46
Alvise Perez, influenceur espagnol et député européen, a officiellement lancé dimanche à Madrid son parti anti-immigration «Se Acabo la Fiesta» (La Fête est finie). Il promet «le plus grand plan d'expulsions de l'histoire récente de l'Espagne».
Lors des dernière élections européennes, Alvise Perez avait bénéficié de la forte progression du vote d'extrême droite un peu partout en Europe, y compris en Espagne.
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12.10.2025, 21:46
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Sa formation, jusqu'alors seulement présentée comme un «groupement d'électeurs», avait créé la surprise lors des élections européennes de juin 2024, en obtenant environ 4,5% des voix et trois sièges au Parlement.
Devant des milliers de partisans enthousiastes, brandissant des drapeaux, Alvise Perez, 35 ans, a promis de s'attaquer à la corruption, à la criminalité et aux formations politiques traditionnelles, et a promis d'importantes réductions d'impôts.
Il a aussi annoncé son intention de mettre en place le «plus grand plan d'expulsions de l'histoire récente de l'Espagne» visant les étrangers en situation irrégulière, qui sera financé par le «gel» de l'aide publique au développement.
Sur les réseaux sociaux – il compte plus d'un million de suiveurs sur Instagram -, Alvise Perez a publié une vidéo le montrant sur un jet ski allant planter un drapeau espagnol sur une île au large du Maroc.
Dans son discours, il a aussi vilipendé une Union européenne «qui a trahi ses principes fondateurs» au profit d'une «bureaucratie mondialiste» et promis un référendum sur le maintien du pays en son sein si Bruxelles ne «respecte» pas Madrid.
Lors des dernière élections européennes, Alvise Perez avait bénéficié de la forte progression du vote d'extrême droite un peu partout en Europe, y compris en Espagne, pays autrefois considéré comme isolé des poussées extrémistes après la dictature fasciste du général Francisco Franco (1939-1975).
Sa popularité décline
Mais sa popularité a décliné depuis, chutant autour de 1% des intentions de vote selon des sondages récents.
Le Tribunal suprême d'Espagne a ouvert quatre procédures contre lui, notamment pour des soupçons de financement illégal de ses activités politiques et de harcèlement envers les deux députés européens élus sous l'étiquette «La Fête est finie» en 2024 et qui ont depuis rompu avec lui.