FranceUn jeune homme mis en examen pour avoir tué le père de sa compagne
ATS
26.1.2021 - 21:14
Un homme de 19 ans soupçonné d'avoir tué le père de sa compagne et blessé la mère de celle-ci samedi près d'Annecy a été mis en examen. Il a été écroué, a indiqué mardi le parquet à l'AFP.
Interpellé et placé en garde à vue dimanche, le suspect a été présenté lundi soir à un juge d'instruction et mis en examen pour «assassinat, tentative d'assassinat et violences aggravées». «Il ne s'est pas exprimé», a indiqué la procureure de la République d'Annecy, Véronique Denizot.
Les faits se sont déroulés samedi soir à Pringy, au nord d'Annecy, peu avant que la compagne du jeune homme n'alerte la gendarmerie en affirmant que son petit ami avait tué son père et blessé grièvement sa mère sur l'exploitation agricole familiale.
L'appel de la femme de 22 ans a entraîné le déploiement d'un important dispositif de gendarmes autour de l'habitation, d'où elle et sa mère s'étaient enfuies.
Tirs et coups de hache
Sur place, les militaires ont découvert le corps de la victime, âgée de 64 ans, «décédée à la suite d'un ou plusieurs tirs et portant d'autres traces de violences», a précisé le parquet. La mère de la jeune femme portait également des traces de «blessures très graves», notamment «des coups de hache». Elle a été prise en charge à l'hôpital sans que son pronostic vital ne soit engagé.
Sa fille présentait aussi des traces de coups. Toutes deux se sont vues prescrire une Interruption temporaire de travail de cinq jours. Plusieurs armes à feu, dont le fusil du suspect et des armes blanches, ont été retrouvées sur les lieux.
Selon la gendarmerie, le drame a eu lieu «sur fond de violences intra-familiales» mais ces circonstances restent à être précisées par l'enquête.
Responsabilité en question
«Il semble qu'il y avait une communauté de vie et que le jeune homme travaillait sur l'exploitation des parents», a souligné Véronique Denizot. Le couple battait de l'aile et la jeune femme souhaitait rompre. Elle aurait reçu des textos «avec des menaces de mort» de la part de son compagnon juste avant le drame.
Selon le parquet, le jeune homme, dont le père avait été jugé en 2010 aux assises pour avoir tué son beau-père, était connu au titre de la protection de l'enfance. «Dans ce dossier, la question qui semble se poser est celle de la responsabilité pénale de ce jeune homme. Ce sera à un expert d'en juger», a souligné Véronique Denizot.