BerneAccusé d'avoir étranglé sa femme dans son sommeil, il assure «qu'elle s'est suicidée»
hn, ats
5.8.2024 - 16:57
Un homme doit répondre depuis lundi devant le Tribunal régional à Berne de l'assassinat, éventuellement du meurtre de son épouse à Kehrsatz (BE) en 2022. Il est soupçonné de lui avoir administré un sédatif avant de l'étrangler dans son sommeil avec un serre-câble. Le procureur a requis une peine de 18 ans de réclusion.
Keystone-SDA, hn, ats
05.08.2024, 16:57
ATS
Le mari conteste les faits. Il a une nouvelle fois affirmé que son épouse âgée de 29 ans avait choisi de mettre fin à ses jours. «Je pars du principe qu'elle s'est suicidée», a déclaré aux juges ce Suisse de 38 ans.
Le prévenu n'a en revanche pas été en mesure de dire pourquoi le jour du décès de son épouse il a exprimé son inquiétude à propos de sa santé psychique. Il n'a pas non plus pu expliquer son attitude lors de la découverte du corps, affirmant avoir perdu tous ses moyens.
Au tribunal qui voulait savoir pourquoi il avait consulté des sites Internet sur la mort par strangulation, l'accusé a répondu que cela s'inscrivait dans son activité de secouriste. Des recherches sur le tranquillisant Dormicum répondaient aussi selon ses dires à des raisons professionnelles.
Culpabilité de l'accusé
Le Ministère public est convaincu qu'il a administré à sa femme à son insu et d’une manière indéterminée un sédatif puis l'a étranglée dans son sommeil. Il a rejeté la thèse du suicide défendue par le prévenu et a requis une peine de 18 ans de réclusion.
Pour l'accusation, la jeune femme avait des projets et n'était pas fatiguée de vivre. L'entourage de la jeune femme n'a jamais eu connaissance de problèmes psychiques. Le Ministère public a également écarté l'intervention d'un tiers.
Pour la procureure, l'accusé a agi avec une absence de scrupules et avec un égoïsme flagrant. Le verdict devrait être rendu vendredi.