Affaire Sarah Everard Un policier londonien inculpé de viol

ATS

3.10.2021 - 23:41

Un policier londonien a été inculpé de viol, a annoncé la police de la capitale britannique dimanche, quelques jours après la condamnation à vie d'un de ses collègues pour viol et meurtre. Cette affaire avait profondément ému au Royaume-Uni.

Le meurtre de Sarah Everard a plongé la police dans la tourmente: accusée d'avoir ignoré une série de signaux alarmants sur le condamné, elle se retrouve au coeur d'une crise de confiance de la part de la population. (archives)
Le meurtre de Sarah Everard a plongé la police dans la tourmente: accusée d'avoir ignoré une série de signaux alarmants sur le condamné, elle se retrouve au coeur d'une crise de confiance de la part de la population. (archives)
KEYSTONE

Le policier, David Carrick, 46 ans, a été arrêté samedi dans le comté de l'Hertfordshire (nord de Londres), a précisé la Metropolitan Police, qui l'a suspendu le jour même. Il comparaîtra lundi devant un tribunal.

Ce policier fait partie de l'unité de la police de Londres chargée de la protection du Parlement et des représentations diplomatiques. C'est l'unité à laquelle appartenait Wayne Couzens, un policier de 48 ans condamné jeudi à la prison à perpétuité pour le viol et le meurtre en mars d'une Londonienne, Sarah Everard, qu'il avait menottée lors d'une fausse arrestation, avant de l'enlever, de la violer et de la tuer.

Cette affaire a plongé la police dans la tourmente: accusée d'avoir ignoré une série de signaux alarmants sur le condamné, elle se retrouve au coeur d'une crise de confiance de la part de la population.

Le meurtre de Sarah Everard avait semé l'effroi au Royaume-Uni. Des milliers de femmes avaient confié sur les réseaux sociaux avoir été menacées ou agressées dans l'espace public, appelant les responsables politiques à agir.

«Je suis profondément préoccupée d'entendre qu'un policier de l'unité chargée de la protection parlementaire et diplomatique a été arrêté et inculpé de cette infraction grave», a réagi la cheffe de la Met, Cressida Dick. «Je reconnais pleinement que cela inquiétera fortement le public aussi».

Dimanche, le Premier ministre britannique Boris Johnson a reconnu que la justice n'en faisait pas assez pour poursuivre les agressions sexuelles visant les femmes. Mais il a appelé «les femmes de tous âges à faire confiance à la police» qui, a-t-il estimé, fait «majoritairement un travail fantastique».