Actes d’ordre sexuelUn politicien neuchâtelois dans l’oeil du cyclone !
ATS
16.10.2025 - 15:23
Le député neuchâtelois PLR Quentin Di Meo fait l'objet d'une plainte pénale pour actes d'ordre sexuel sur une jeune femme. Les faits se seraient produits en 2017 à l'Abbaye de Fleurier (NE) alors qu'il avait 24 ans et la victime 17 ans. Le politicien dément, mais va se mettre en retrait de la vie politique.
Le PLR Quentin Di Meo était candidat à l'élection du Conseil d'Etat en mars 2025 (archives).
ATS
Keystone-SDA
16.10.2025, 15:23
16.10.2025, 22:12
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«La plainte date du mois d’août, mais la police avait déjà procédé à des investigations préliminaires auparavant, à la suite de rumeurs persistantes», a déclaré jeudi à Keystone-ATS Pierre Aubert, procureur général, revenant sur une information d'Arcinfo.
L’affaire, qui bouillonnait déjà depuis plusieurs années, a pris une dimension publique en mars dernier, en pleine campagne pour les élections cantonales où le politicien était candidat au Conseil d'Etat. Certaines affiches du député ont été vandalisées, son visage barré du mot «violeur». Selon Arcinfo, le politicien a déposé une plainte contre X, puis l’a retirée, l’estimant susceptible d’attirer plus de mauvaise publicité que de votes.
Le Ministère public a ouvert une instruction pénale pour actes d'ordre sexuel cet été, à laquelle s'est associée la victime. «La durée de l'instruction ne peut pas être déterminée pour le moment», a expliqué le procureur général.
Selon le quotidien neuchâtelois, l'actuel président du groupe PLR-Le Centre au Grand Conseil aurait tenté d’embrasser la victime, qui aurait refusé. Il l’aurait alors traînée de force sur environ 300 mètres, étranglée et violée à proximité du terrain de football.
«En retrait»
Le Vallonnier a déclaré ne s’être jamais retrouvé seul avec cette jeune femme qui ne faisait pas partie de son cercle d’amis. Il est tombé des nues en apprenant les accusations portées contre lui. Aucun témoin ne semble pouvoir corroborer l’une ou l’autre des versions.
Interrogé par la RTS, le député, qui a présidé le Grand Conseil par le passé, a déclaré qu'il allait «(se) mettre en retrait dans différents mandats, notamment les mandats politiques (...). Je vais ces prochaines semaines me mettre en retrait de cette vie publique et politique que j'exerce au quotidien depuis quelques années», a-t-il ajouté.
Pas de mesures du PLRN
Dans un communiqué, le PLRN a précisé que «tant que le jugement n’aura pas eu lieu, Quentin Di Meo sera considéré comme innocent. La présidence de notre parti estime qu’il serait prématuré et injustifié de prendre des mesures à son encontre».
«Selon nos statuts, seules des personnes ayant commis un acte civilement ou pénalement répréhensible peuvent être exclues du parti. Nous laissons à la justice le soin de faire son travail et de rendre son verdict le moment venu», peut-on lire dans le communiqué.