Des moutons broutent dans le parc Casa de Campo, le 26 mars 2019 à Madrid, en Espagne
Le berger Alvaro Martin et son troupeau de mouton dans le parc Casa de Campo, le 26 mars 2019 à Madrid, en Espagne
Des moutons broutent dans le parc Casa de Campo, le 26 mars 2019 à Madrid, en Espagne
Une brigade de 500 moutons veille sur le plus grand parc de Madrid
Des moutons broutent dans le parc Casa de Campo, le 26 mars 2019 à Madrid, en Espagne
Le berger Alvaro Martin et son troupeau de mouton dans le parc Casa de Campo, le 26 mars 2019 à Madrid, en Espagne
Des moutons broutent dans le parc Casa de Campo, le 26 mars 2019 à Madrid, en Espagne
C'est une scène champêtre classique: placides, des moutons broutent sous l'oeil d'un berger taciturne. A la différence près que cette scène se passe dans le plus grand parc de la capitale espagnole, avec vue sur le Palais Royal.
Depuis fin février, la ville de Madrid a de nouveaux employés: 500 moutons occupés à dévorer l'herbe et les broussailles de la Casa de Campo, ancien domaine de chasse royal qui s'étend sur 1.722 hectares, soit environ deux fois la superficie du Bois de Boulogne.
L'objectif est double: réduire les risques de feux de forêt tout en éduquant 3,2 millions de citadins inaccoutumés à la vie rurale.
«C'est une méthode très efficace pour prévenir les incendies d'une manière très naturelle», explique Beatriz Garcia San Gabino, en charge de la gestion des espaces verts de Madrid.
«Au lieu d'utiliser des machines, on utilise des moutons, qui ne consomment pas de carburant, n'érodent pas le sol et ne le polluent pas», se réjouit-elle, ajoutant que le fumier des bêtes aide à fertiliser le sol et à répandre des graines dans le parc.
La plupart des herbivores appartiennent à une race autochtone en danger d'extinction, la Rubia del Molar.
«Les gens sont ravis», raconte le berger, Alvaro Martin, 45 ans, vêtu d'une chemise de bucheron et cigarette roulée à la bouche. «Tout le monde s'approche, beaucoup de personnes comprennent le rôle des moutons dans le parc».
«Les enfants se pressent, demande s'ils peuvent les toucher», ajoute le berger, aidé dans sa tâche par son chien français, qui ne répond aux ordres que s'ils sont donnés dans la langue de Molière.
Dans le parc, qui s'étire à l'ouest du centre-ville, les moutons côtoient un lac artificiel, un zoo, un parc d'attractions, un téléphérique et une piscine extérieure, très appréciée de la communauté gay de Madrid.
Une fois le soleil couché, les bêtes dorment dans une grande tente dressée au sommet d'une colline à la vue imprenable sur le Palais royal.
Courant juin, pour fuir les températures élevées, elles retrouveront jusqu'au mois d'octobre le climat plus accueillant de leur village de montagne.
Pour soutenir le projet, les moutons peuvent être parrainés pour 30 à 90 euros par an, comme l'a déjà fait la maire de gauche de Madrid Manuela Carmena, en campagne pour sa réélection en mai prochain.
Retour à la page d'accueilAFP