La deuxième en deux jours Une fusillade en Serbie fait au moins huit morts et 13 blessés

ATS

5.5.2023 - 02:36

Une nouvelle fusillade a fait huit morts et treize blessés jeudi soir en Serbie, au lendemain d'une tuerie dans une école. Un tireur a ouvert le feu à l'arme automatique sur un groupe de personnes depuis un véhicule en marche près de Mladenovac et s'est ensuite enfui. La police l'a arrêté vendredi, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

La fusillade a eu lieu près de Mladenovac (cliché symbolique/Keystone archives).
La fusillade a eu lieu près de Mladenovac (cliché symbolique/Keystone archives).
ATS

«A l'issue d'une ample chasse à l'homme, des membres du ministère de l'Intérieur ont arrêté U.B., né en 2002, dans la région de Kragujevac», en Serbie centrale, indique le ministère dans un communiqué.

«Il est soupçonné d'avoir tué (...) avec une arme automatique huit personnes et d'en avoir blessé quatorze autres», selon la même source, qui précise que toutes les personnes blessées sont hospitalisées.

La télévision nationale serbe (RTS) avait fait état dans la matinée de treize blessés. Cette nouvelle tuerie a eu lieu tard jeudi soir dans trois villages près de Mladenovac, à une soixantaine de kilomètres au sud de Belgrade, dans un pays déjà en état de choc après la tuerie dans une école de Belgrade qui a fait neuf morts mercredi.

Le ministre serbe de l'intérieur, Bratislav Gasic, a qualifié les faits d'«acte terroriste». Des proches inquiets se sont rassemblés devant le centre médical d'urgence de Belgrade, où au moins huit des blessés ont été hospitalisés, a rapporté la chaîne de télévision N1. La ministre de la santé, Danica Grujicic, a brièvement visité le centre.

Deuil national

Cette nouvelle fusillade est survenue au lendemain du meurtre par balle, par un élève de 13 ans, de huit enfants et d'un gardien dans une école de Belgrade, une tuerie qui a profondément choqué le pays. Sept personnes – six élèves et une enseignante – ont par ailleurs été blessées dans cette attaque. Deux se trouvaient encore jeudi dans un état critique après avoir subi une série d'opérations chirurgicales.

L'assaillant a été arrêté peu après la tuerie dans la cour de l'école, où il attendait l'arrivée de policiers. Il a été placé en hôpital psychiatrique. Le père du tireur, un médecin réputé, propriétaire de l'arme utilisée, a été arrêté et doit être entendu vendredi par un procureur. La mère a été interpellée aussi.

Trois jours de deuil national ont été décrétés à partir de vendredi. Les célébrations et les événements prévus seront en grande partie annulés. Le président serbe Aleksandar Vucic a déploré «l'un des jours les plus difficiles dans l'histoire contemporaine» de la Serbie.

Tristesse et consternation en Serbie après la tuerie dans une école

Tristesse et consternation en Serbie après la tuerie dans une école

La Serbie s'est réveillée jeudi dans la tristesse, au lendemain d'une fusillade sans précédent dans une école de Belgrade lors de laquelle un élève de treize ans a tué huit camarades et le gardien.

04.05.2023

Quelque 765'000 armes, dont plus de 232'000 pistolets, sont légalement enregistrées en Serbie, pays d'environ sept millions d'habitants.

Contrôles des armes

En avril 2013, un villageois avait tué par balle 13 personnes, parmi lesquelles des membres de sa famille et des voisins, non loin de Mladenovac, la même région que celle de la fusillade de jeudi soir.

Le ministère de l'intérieur a annoncé jeudi des contrôles aux domiciles pour vérifier si les armes étaient gardées dans des coffres-forts, conformément aux règles. Les contrevenants verront leurs armes confisquées.

Tout au long de la journée de jeudi, des milliers d'habitants de Belgrade ont déposé des fleurs, des jouets, des messages, et ont allumé des bougies devant l'école Vladislav Ribnikar, dans le centre-ville, où le carnage a eu lieu.

Des messes pour les victimes ont été célébrées dans les églises de Belgrade. Le chef de l'Eglise orthodoxe serbe, le patriarche Porfirije, a qualifié la fusillade de «catastrophe comme il ne s'en est jamais produit dans notre nation et notre patrie».