Chaplin a notamment écrit la partition de tous ses films.
Un nouvelle exposition à Chaplin's World montre l'importance de la musique dans l'oeuvre du créateur de Charlot.
Pour Chaplin, la musique devait donner une dimension affective à ses films.
Une nouvelle exposition au musée Chaplin
Chaplin a notamment écrit la partition de tous ses films.
Un nouvelle exposition à Chaplin's World montre l'importance de la musique dans l'oeuvre du créateur de Charlot.
Pour Chaplin, la musique devait donner une dimension affective à ses films.
L'exposition temporaire «Charlie Chaplin, l'homme-orchestre» ouvre vendredi à Chaplin's World à Corsier-sur-Vevey (VD). Elle montre à quel point la musique a influencé la vie et l'oeuvre du maître du cinéma muet.
Cette exposition a été imaginée et produite par la Philharmonie de Paris, où elle a été présentée jusqu'en janvier dernier. A Corsier-sur-Vevey, elle se dévoilera jusqu'au 28 juin dans les combles de l'ancienne demeure de la famille Chaplin, au manoir de Ban.
Né de parents artistes de music-hall, Chaplin a baigné toute sa vie dans la musique. Il est monté sur sa première scène à 5 ans comme chanteur et a joué plusieurs instruments (violon, violoncelle, piano). Il a, surtout, donné une dimension musicale à ses films avec la création du personnage de Charlot.
Dès ses premiers films muets, le plus célèbre des pantomimes est ainsi devenu «un corps dansant qui s'accorde au rythme du montage», selon le dossier de presse de l'exposition. Avec l'arrivée du cinéma parlant en 1927, Chaplin a signé la partition de tous ses films et remis en musique ses longs-métrages précédents. Il en a aussi profité pour inventer «un comique sonore où bruitages et musique dialoguent.»
Chaplin a toujours privilégié une bande-son élégante afin de donner une dimension affective à ses films, à une époque où les autres cinéastes utilisaient uniquement la musique pour accentuer le comique. «La musique est bien trop sacrée à ses yeux pour ne revêtir qu'un simple costume d'habillage sonore», poursuit le dossier de presse.
Compositeur prolifique
Des «Lumières de la ville» (1931) à «La Comtesse de Hong-Kong» (1967), Chaplin a expérimenté en autodidacte plusieurs styles musicaux, du jazz au classique. Il a aussi revisité certains airs célèbres, comme la Danse hongroise no 5 de Brahms pour la scène culte du barbier dans «Le Dictateur».
Certains airs de Chaplin – il en a plus de 500 à son actif – ont eux-mêmes ensuite été repris par les plus grands artistes. C'est le cas notamment de «Smile» qui a été interprété par Nat King Cole, Michael Jackson, Diana Ross ou Céline Dion. Des extraits de la musique des «Temps modernes» ont encore été récemment repris dans le film «Joker».
Cette «vie en musique» est racontée à Chaplin's World au travers d'extraits de films, de photographies, d'oeuvres d'art et de documents rares. L'exposition propose également des dispositifs interactifs, afin d'offrir «un parcours immersif adapté à tous les publics.»
Vernissage annulé
Divers événements publics étaient programmés en marge de l'exposition, mais ceux-ci ont été annulés jusqu'à la fin mars en raison du coronavirus. Cela inclut le vernissage de jeudi ainsi que deux tables rondes prévues d'ici la fin du mois. L'exposition en elle-même n'est pas concernée.
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