Coronavirus Vaccins: une réussite si la désinformation est combattue

ATS

30.11.2020 - 21:27

Image d'illustration
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Source: KEYSTONE

Les vaccins anti-Covid-19 seront une réussite si la désinformation et la méfiance sont combattues dans le même temps, a affirmé lundi le président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (IFRC). Il a aussi évoqué des communautés dans l'ignorance d'une pandémie.

«Nous mettons en garde contre toute suggestion selon laquelle un vaccin est en soi suffisant pour mettre fin à cette pandémie. Pour la vaincre, nous devons également vaincre la pandémie parallèle de méfiance», a souligné Francesco Rocca, lors d'une conférence de presse virtuelle.

S'exprimant dans la perspective d'un sommet de dirigeants de la planète, organisé jeudi et vendredi par l'Assemblée générale de l'ONU, le président de l'IFRC s'est notamment inquiété des doutes croissants dans le monde à l'égard des futurs vaccins.

«Selon une étude récente de l'université Johns Hopkins dans 67 pays, l'acceptation d'un vaccin a diminué de manière significative dans la plupart des pays entre juillet et octobre», a-t-il noté. «Le Japon est passé de 70 à 50% d'acceptation, la France de 51 à 38%». Mais la méfiance n'est pas l'apanage des Occidentaux, a-t-il précisé, évoquant notamment huit pays africains (République démocratique du Congo, Cameroun, Gabon, Zimbabwe, Sierra Leone, Rwanda, Lesotho et Kenya).

Dans ces Etats, «nous avons constaté récemment une baisse constante de la perception qu'ont les gens du risque d'infection et de la gravité de la maladie», a indiqué Francesco Rocca. De plus en plus de personnes estiment ainsi que le virus ne peut pas contaminer les jeunes ou les Africains, que la maladie en fait n'existe pas ou qu'elle a disparu. «Ce n'est pas seulement une question de méfiance, c'est aussi une question d'information», a-t-il dit.

«Il y a toujours des communautés dans le monde qui ne sont pas au courant de la pandémie», a-t-il affirmé. «Par exemple, 10% de réponses au Pakistan à une étude de l'IFRC n'avaient pas connaissance de l'existence du Covid-19», a ajouté Francesco Rocca sans préciser le nombre de personnes interrogées.

«Très inquiétant»

De son côté, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alerté sur la situation au Brésil et au Mexique en proie à une progression rapide du Covid-19. «Je pense que le Brésil doit prendre cela très, très sérieusement. C'est très, très inquiétant», a mis en garde le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a lancé le même appel au Mexique qui, a-t-il souligné, est «en mauvaise posture».

Quant à la Turquie, elle est confrontée à une flambée de cas de Covid-19. Le pays va renforcer les restrictions en place depuis dix jours avec l'introduction d'un couvre-feu total pendant le weekend et partiel en semaine, a annoncé lundi le président Recep Tayyip Erdogan.

Le Premier ministre croate Andrej Plenkovic a lui été testé lundi positif au nouveau coronavirus, deux jours après s'être mis en auto-isolement en raison de la contamination de son épouse. «Le Premier ministre se sent bien actuellement, il poursuit ses activités et exerce ses fonctions de chez lui, en suivant les consignes des médecins et des épidémiologistes», selon son cabinet.

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