Pédophilie Valais: un enseignant poursuivi pour actes d’ordre sexuel avec des élèves

pab

22.1.2019

Image d'illustration 
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Keystone / archives

Un ancien enseignant du Centre scolaire de Beaulieu à Sierre (VS) sera jugé par le Tribunal du district de Sierre le 18 février pour actes d'ordre sexuel avec des élèves, rapporte la RTS sur son site web. Le prévenu risque la prison.

La RTS rappelle que l’affaire a été révélée en novembre 2013 par Oskar Freysinger, alors Conseiller d’Etat en charge des Ecoles. Dans son communiqué, le magistrat écrivait avoir «été averti d’un problème impliquant un enseignant et plusieurs élèves au Centre scolaire de Beaulieu à Sierre».

L'acte d’accusation lève le voile sur les actes reprochés au prévenu: il y a d’abord des actes de voyeurisme dans les vestiaires de l’école. L’enseignant, selon la RTS, reconnaît avoir eu des érections en observant plusieurs élèves, des filles âgées de 9 à 12 ans à l’époque des faits. Il reconnaît aussi s’être masturbé dans un local réservé aux enseignants.

D'autres actes plus graves

Selon le Ministère public, l’enseignant a commis d’autres actes d’ordre sexuel, plus graves. Il aurait profité d’une dégustation de fruits à l’aveugle, en classe, pour mettre son sexe dans la bouche de plusieurs élèves. Le prévenu conteste avoir agi de la sorte.

Les faits qui lui sont reprochés auraient duré deux ans, entre 2011 et 2013, mais personne n’était au courant. Aucune victime ne s’était plainte à l’école. Pour le psychologue Philip Jaffé, membre du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui s'est exprimé au 19h30 sur RTS Un, ce n’est pas surprenant car «l’agresseur était une personne de confiance. Pour un élève, il est très difficile de passer outre ce lien avec ce type de personnage»

Casier judiciaire

Le Conseiller d’Etat Christophe Darbellay, qui a succédé à Oskar Freysinger à la tête des Ecoles, n’était pas encore élu à l’époque des faits. Il assure collaborer au sein de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’Instruction publique «afin de prévenir au mieux les affaires de ce type. Il précise: «nous n’engageons plus personne sans un extrait de casier judiciaire.»

Le procès de l’ancien enseignant ne sera pas ouvert au public, seuls les journalistes accrédités auprès des tribunaux valaisans pourront y assister.

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