CoronavirusVan Morrison poursuivi par le gouvernement nord-irlandais
ATS
7.11.2021 - 15:44
Le chanteur Van Morrison est poursuivi en diffamation par le secrétaire d'Etat nord-irlandais à la Santé, Robin Swann, dont il a vertement critiqué la politique sanitaire anti-Covid. Il était allé jusqu'à déclarer que ce dernier était «très dangereux».
07.11.2021, 15:44
ATS
Selon l'hebdomadaire Sunday Life, qui a rapporté dimanche l'affaire, les poursuites portent en particulier sur un incident très médiatisé survenu en juin 2021, lorsque le créateur de «Gloria» et «Brown-eyed girl» avait scandé sur la scène de l'Hotel Arena de Belfast: «Robin Swann est très dangereux».
Il s'exprimait après l'annulation à la dernière minute, à cause des restrictions liées au Covid-19, d'un concert auquel il devait participer. La vidéo de cette prise de parole était devenue virale.
Les poursuites portent aussi sur deux incidents postérieurs: une interview dans laquelle le chanteur avait qualifié M. Swann d'"escroc» et la mise en ligne d'une chanson dans laquelle il aborde l'incident de l'Hotel Arena, et qualifie de nouveau le ministre de «dangereux». «Des poursuites ont été engagées contre Van Morrison», a indiqué l'avocat de M. Swann, Paul Tweed, au Sunday Life, «Nous visons un procès en février».
«Bizarres et irresponsables»
En janvier 2021, le chanteur de 76 ans né à Belfast avait menacé de contester en justice l'interdiction de la musique live dans les bars en Irlande du Nord – qui comme chaque nation britannique définit sa propre politique sanitaire vis-à-vis de la pandémie -, affirmant qu'elle n'était basée sur «aucune preuve scientifique ou médicale».
En août 2020, il avait déjà créé la controverse en dénonçant la «pseudoscience» qui, selon lui, entoure le coronavirus. Le mois suivant, il avait annoncé la sortie de trois chansons dans lesquelles il dénonce comme liberticide le confinement et affirme que les scientifiques «inventent des faits tordus» pour justifier ces restrictions qui «asservissent» la population.
Dans une interview au magazine Rolling Stones, Robin Swann avait estimé que ces chansons étaient «bizarres et irresponsables», affirmant qu'elles étaient «réellement dangereuses» car elles apportaient «un grand réconfort aux partisans de la théorie du complot».