«Son succès le protège»Vincent Bolloré fait l'éloge de Cyril Hanouna à l'Assemblée nationale
Covermedia
14.3.2024
Interrogé par les députés dans le cadre de la commission d'enquête sur les fréquences de la TNT, Vincent Bolloré a défendu son animateur phare.
Covermedia
14.03.2024, 19:26
Covermedia
S'il a réfuté être à l'origine du licenciement de Sébastien Thoen survenu après une parodie de L'Heure des Pros (CNews), et ne même pas connaître Stéphane Guy, remercié pour « déloyauté » envers le groupe après avoir soutenu son collègue, le grand patron de C8 sait très bien qui est Cyril Hanouna.
S'exprimant au sujet du présentateur de TPMP, celui qui est désormais le conseiller du président du directoire de Vivendi a affirmé que « tout le monde a envie de le garder ». La raison ? « C'est son succès qui le protège. Cyril Hanouna, c'est plus de 2 millions (de téléspectateurs) tous les soirs. C'est la vérité de la vie en France », a ajouté Vincent Bolloré.
«CNews raconte la vérité»
Quant à l'ARCOM qui menace de ne pas renouveler l'autorisation de diffusion de CNews, l'homme d'affaires croit aux valeurs de sa chaîne et les défend. « Ce serait une marque de défiance. Ce serait pris comme une gifle. Pourquoi CNews marche ? Parce que CNews raconte la vérité, reçoit tout le monde – en tout cas ceux qui veulent venir. Est-ce qu’il y a de l’idéologie là-dedans ? Je ne suis pas sûr », a rétorqué Vincent Bolloré.
Ces deux dernières années, l'émission de Cyril Hanouna, Touche Pas à Mon Poste, a coûté 5 millions d'euros en amendes, après avoir été condamnée pour plusieurs infractions, dont propos complotistes, discrimination, ou encore injures. Une bagatelle néanmoins, comparé aux 200.000 euros par émission que cela rapporterait, comme le notait Les Echos dans un article de 2020.
CNews coûte moins cher en amendes pour désinformation, mais n'est pas en reste. La chaîne a notamment été sanctionnée après une séquence de l'émission de Christine Kelly, Face à l'info. Encore plus récemment, CNews a assimilé l'interruption volontaire de grossesse à une cause de mortalité, la mettant en tête de son classement, avant le cancer, avec « 73 millions de morts ». Ce nombre correspond à celui des IVG pratiqués dans le monde selon les données de l'OMS en 2021. En revanche, 47.000 femmes meurent chaque année dans le monde des suites d’un avortement clandestin.
Suite à cette séquence diffusée dans l'émission En quête d’esprit, CNews a présenté ses excuses et l'ARCOM a, encore une fois, été saisie.