ZurichIl étrangle sa sous-locataire puis viole son cadavre: 13 ans de prison
hael, ats
20.6.2024 - 19:01
Un Suisse âgé de 40 ans a été condamné jeudi par la Cour suprême du canton de Zurich à 13 ans de prison pour avoir étranglé à mort sa sous-locataire et avoir abusé sexuellement de son cadavre. En première instance, il avait écopé de 13 ans et 6 mois de réclusion.
hael, ats
20.06.2024, 19:01
ATS
Le procureur avait requis 18 ans et demi de prison et l'internement. La défense, estimant qu'il s'agissait d'un «tragique accident», avait plaidé une peine de 24 mois de prison.
Durant l'audience, le prévenu s'en est pris verbalement au procureur, le traitant de monstre et de menteur. La présidente du tribunal et son avocate n'ont pas réussi à le calmer. Après une pause, le procès a pu reprendre.
Avant cet éclat, la défense avait pourtant expliqué que le prévenu, depuis sa condamnation en première instance, avait accepté de parler avec le psychiatre et qu'il prenait des médicaments. Son client serait devenu plus calme, davantage maître de lui et il ne s'emporte plus aussi facilement, a indiqué l'avocate de l'accusé.
Violente dispute
Les faits remontent au mois de septembre 2016, quelques mois après que la victime, une informaticienne parisienne âgée de 28 ans, avait été embauchée à Zurich. Une violente dispute a éclaté entre la jeune femme et le locataire principal de leur appartement commun, un rentier à l'AI adepte des sports de combat. Il a étranglé sa sous-locataire jusqu'à ce qu'elle perde connaissance et s'effondre au sol.
Une fois morte, le prévenu a traîné le corps de la jeune femme jusque dans une autre pièce et en a abusé sexuellement. Il a ensuite placé une corde à sauter sur le cadavre pour faire croire à un accident médical en plein effort sportif.
En 2018, le Tribunal de district avait prononcé l'irresponsabilité de l'accusé en ce qui concerne le meurtre, sur la base d'une expertise psychiatrique. Il l'avait alors condamné à 22 mois de prison pour atteinte à la paix des morts. En deuxième instance, la Cour suprême zurichoise avait confirmé ce jugement.
Verdict cassé par le Tribunal fédéral
Le Ministère public zurichois a fait remonter le cas jusqu'au Tribunal fédéral qui a cassé le verdict zurichois en raison de graves erreurs de procédure. Une deuxième expertise psychiatrique avait établi que le prévenu récidiviste était responsable de ses actes au moment des faits, malgré ses troubles psychiques. L'expertise atteste même d'un fort risque de récidive.
En mai 2022, le tribunal de district de Zurich a mené un nouveau procès. Il a reconnu l'accusé coupable de meurtre et d'atteinte à la paix des morts. L'homme a été condamné à 13 ans et demi de prison. Le procureur avait requis 18 ans de prison et l'internement. La défense avait plaidé la légitime défense et l'acquittement.