France 14e jour de grève en France

ATS

18.12.2019 - 06:02

La poursuite du mouvement lancé contre la réforme des retraites en France a été décidée mardi soir en intersyndicale, par des «actions locales» à partir du 19 et sans trêve de Noël, mais sans nouvelle journée d'action nationale à ce stade.
La poursuite du mouvement lancé contre la réforme des retraites en France a été décidée mardi soir en intersyndicale, par des «actions locales» à partir du 19 et sans trêve de Noël, mais sans nouvelle journée d'action nationale à ce stade.
Source: KEYSTONE/EPA/BL chs

Ils étaient tous dans la rue mardi, ils seront tous à Matignon mercredi: après une troisième journée de manifestation contre la réforme des retraites, les leaders syndicaux et patronaux ont rendez-vous chacun leur tour avec le Premier ministre à partir de 14h00.

Les entretiens se succèderont au pas de charge, toutes les 50 minutes précisément. Le plus attendu de tous, le secrétaire général du premier syndicat français, la CFDT, Laurent Berger, arrivera à 17h20, pour redire à Edouard Philippe son opposition à «l'âge d'équilibre» que le gouvernement veut fixer à 64 ans, avec un «bonus-malus» censé inciter chacun à travailler plus longtemps. «Pour la CFDT c'est clair: nous (n'en) voulons pas».

Ils auront également un nouveau «M. Retraites» en face d'eux: nommé mardi soir, Laurent Pietraszewski, député LREM du Nord, remplace le haut-commissaire aux retraites démissionnaire Jean-Paul Delevoye, rattrapé par des révélations sur ses activités parallèles et mandats non déclarés.

Nouvelle rencontre jeudi

Mardi à Paris, le cortège à l'appel des syndicats a rassemblé 76'000 personnes, selon les autorités, qui ont compté 615'000 manifestants dans tout le pays pour cette troisième mobilisation, en net rebond par rapport au 10 décembre (339'000), mais en deçà de la première journée du 5 décembre (806'000).

La CGT a revendiqué 1,8 million de participants, soit davantage que le 5 décembre (1,5 million) et deux fois plus que le 10 (885'000). La poursuite du mouvement a été décidée mardi soir en intersyndicale, par des «actions locales» à partir du 19 et sans trêve de Noël, mais sans nouvelle journée d'action nationale à ce stade.

M. Philippe a déjà prévu de revoir les partenaires sociaux «ensemble lors d'une multilatérale» jeudi à 16h00. Un raout propice à d'ultimes compromis avant l'envoi au Conseil d'Etat d'une première mouture du projet de loi dont la présentation en Conseil des ministres est programmée le 22 janvier.

Liaisons maintenues

Le temps presse, donc, d'autant plus que la grève se poursuit dans les transports en commun, entraînant de fortes perturbations du trafic à la RATP et à la SNCF, dont les dirigeants doivent eux aussi être reçus par M. Philippe mercredi soir, à la suite des partenaires sociaux.

La compagnie ferroviaire affirme qu'elle pourra transporter ce week-end tous les passagers ayant déjà réservé un billet TGV. Mais pour l'instant, tous les syndicats de cheminots, y compris la CFDT, refusent la «trêve» de Noël souhaitée par l'exécutif mais aussi par Laurent Berger, seul soutien de poids au principe d'un «système universel».

Concernant les liaisons avec la Suisse, Lyria a annoncé garantir tous les trains circulant du vendredi 20 au dimanche 22 décembre inclus au départ de Genève, Lausanne, Zurich et Bâle.

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