Accès aux données Accès aux données: Facebook condamné en Autriche

afp

21.7.2021 - 11:33

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Facebook a été condamné par la justice autrichienne pour n'avoir informé que partiellement l'un de ses utilisateurs sur des données privées collectées à son insu, a indiqué l'ONG NOYB mardi. La cour suprême a condamné Facebook à verser 500 euros au plaignant.

Max Schrems est à la tête d'une équipe de juristes,  alors que son association a lancé une série de plaintes pour forcer les entreprises du numérique à respecter la vie privée des utilisateurs (archives).
Max Schrems est à la tête d'une équipe de juristes, alors que son association a lancé une série de plaintes pour forcer les entreprises du numérique à respecter la vie privée des utilisateurs (archives).
ATS

Contacté, le réseau social n'avait pas répondu mercredi aux questions de l'AFP. La Cour suprême a estimé que Max Schrems, un militant bien connu de la protection des données, n'avait pas obtenu de la part du géant du numérique «toutes les données brutes et informations cruciales, comme la base juridique sur laquelle ses données ont été traitées», selon l'organisation basée à Vienne.

Outre la condamnation de Facebook à verser 500 euros au plaignant, la justice autrichienne a accepté d'interroger pour la première fois la Cour de justice de l'Union européenne (UE) sur le respect par Facebook du cadre juridique européen concernant l'utilisation des données des clients. «C'est énorme», a commenté sur ce dernier point auprès de l'AFP Max Schrems, informé du jugement.

Il est à la tête d'une équipe de juristes, alors que son association a lancé une série de plaintes pour forcer les entreprises du numérique à respecter la vie privée des utilisateurs. L'ONG NOYB (pour «None of your business»: «ce ne sont pas vos affaires") fondée en 2018, a pour but de protéger la vie privée en ligne face aux Gafa (Google, Amazon, Facebook et Apple).

En mai, elle a mis en demeure plus de 500 sites internet en Europe, au sujet de leur usage des bandeaux d'information sur les cookies, ces très contestés traceurs informatiques. Max Schrems combat depuis dix ans les pratiques de la Silicon Valley, qui ignore «délibérément», selon lui, la législation, notamment le Règlement européen des données personnelles (RGPD).