Syrie Accord pour débloquer le processus syrien

ATS

15.5.2019 - 01:07

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo (à gauche sur le cliché), s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine (à droite) à Sotchi, dans le sud de la Russie.
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo (à gauche sur le cliché), s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine (à droite) à Sotchi, dans le sud de la Russie.
Source: KEYSTONE/AP Pool Sputnik Kremlin/ALEXEI DRUZHININ

Les Etats-Unis et la Russie, alliée du président syrien Bachar al-Assad, se sont mis d'accord pour «débloquer» le règlement du conflit en Syrie, a indiqué mardi le chef de la diplomatie américaine. Ce dernier s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine.

«Je pense que nous pouvons commencer maintenant à travailler ensemble sur la manière de le débloquer», a indiqué le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avant de reprendre l'avion, assurant avoir eu avec M. Poutine une «conversation très productive sur les voies à emprunter en Syrie (...) pour faire avancer le règlement politique».

«Ce n'est pas fait. Je ne suis pas sûr que l'on ait toutes les capacités pour l'instant, mais je pense que nous avons une idée commune des points de blocage et je pense que nous pouvons travailler pour les surmonter», a-t-il ajouté.

Quinze civils tués en Syrie

M. Pompeo a indiqué que les deux puissances voulaient «au moins prendre les premières mesures pour former un comité» constitutionnel. Ce comité est prévu par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à un cessez-le-feu et à une transition politique. Sa création a achoppé sur la nomination d'une partie des membres du comité.

Lancé début 2017 sur initiative de Moscou avec l'Iran et la Turquie, le processus d'Astana a progressivement éclipsé les négociations sous l'égide de l'ONU entre le régime de Bachar al-Assad et l'opposition. S'il a abouti à une baisse de tensions sur le terrain, il n'a cependant pas permis d'arriver à une solution politique.

Si les violences ont baissé en intensité sur le terrain, elles n'ont cependant pas cessé. Au moins quinze civils ont péri mardi dans le nord-ouest de la Syrie dans des bombardements aériens du régime ou des tirs d'artillerie des djihadistes, a annoncé une ONG, qui fait état notamment de six morts à Alep.

Le régime et son allié russe ont intensifié depuis la fin avril leurs frappes contre Idleb et les territoires insurgés adjacents. Les djihadistes répliquent avec des tirs de roquettes ou d'obus sur les régions gouvernementales.

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