Pressions diplomatiques Accusée du meurtre de Kim Jong-nam libérée

ATS

3.5.2019 - 03:05

La Vietnamienne a été condamnée à trois ans et quatre mois de prison pour avoir infligé des blessures avec des armes dangereuses (archives).
La Vietnamienne a été condamnée à trois ans et quatre mois de prison pour avoir infligé des blessures avec des armes dangereuses (archives).
Source: KEYSTONE/AP/VINCENT THIAN

Une Vietnamienne détenue dans l'enquête sur l'assassinat à l'agent neurotoxique en 2017 en Malaisie de Kim Jong-nam, demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a été remise en liberté. Condamné à plus de trois ans de prison, elle a bénéficié de remise de peine.

La femme de 30 ans a été relâchée vendredi vers 07h20 d'une prison près de Kuala Lumpur, a indiqué son avocat. Elle était restée seule depuis plus d'un mois sur le banc des accusés pour le meurtre de Kim Jong-nam, sa coaccusée indonésienne ayant bénéficié d'une libération surprise le 11 mars.

Après des pressions diplomatiques vietnamiennes, le parquet malaisien a abandonné le 1er avril l'accusation de meurtre à son égard et opté pour celle d'avoir infligé des blessures avec des armes dangereuses.

L'ancienne coiffeuse a alors plaidé coupable du nouveau chef d'accusation. Elle a été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois de prison par la haute cour malaisienne de Shah Alam.

Jeu télévisé

Sa libération a eu lieu après déduction de la détention provisoire effectuée depuis son arrestation en février 2017 et de remises de peine pour bonne conduite.

Kim Jong-nam, un détracteur du régime nord-coréen et vivant en exil, avait été agressé le 13 février 2017 au VX, un agent neurotoxique, version hautement mortelle du gaz sarin et considéré comme une arme de destruction massive. Le Nord-Coréen, qui attendait un avion pour Macao, avait succombé au bout d'une vingtaine de minutes d'agonie.

Deux suspectes, filmées par des caméras, avaient été arrêtées, l'Indonésienne et la Vietnamienne. Les deux femmes rejetaient les accusations pesant contre elles, assurant qu'elles avaient été piégées par des agents nord-coréens et qu'elles pensaient participer à une farce pour un jeu télévisé.

L'assassinat avait provoqué une crise diplomatique entre Kuala Lumpur et Pyongyang avec l'expulsion réciproque des ambassadeurs. Les tensions ne se sont apaisées que lorsque la Malaisie a accepté de rendre la dépouille de la victime à la Corée du Nord.

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