Allemagne AfD pour la dissolution de son aile radicale

ATS

20.3.2020 - 18:04

Björn Höcke et ses partisans remettent en particulier en cause la culture de repentance de l'Allemagne pour les crimes nazis.
Björn Höcke et ses partisans remettent en particulier en cause la culture de repentance de l'Allemagne pour les crimes nazis.
Source: KEYSTONE/dpa-Zentralbild/Martin Schutt

Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) veut la dissolution de sa branche la plus radicale, «L'Aile». Celle-ci a été récemment placée sous surveillance officielle de la police.

Le conseil exécutif de l'AfD a adopté vendredi une résolution réclamant la dissolution d'ici le 30 avril de ce mouvement, qui doit se réunir samedi. La résolution a été adoptée avec 11 voix pour, une contre et une abstention, selon l'AfD.

Estimée à 7000 membres, sur les 35'000 que compte l'AfD, cette mouvance est dirigée par Björn Höcke, chef de file du parti AfD en Thuringe et récemment à l'origine d'une crise politique majeure dans le pays après avoir tenté de faire alliance avec la droite modérée de la chancelière Angela Merkel.

Cet homme de 47 ans et ses partisans remettent en particulier en cause la culture de repentance de l'Allemagne pour les crimes nazis.

Placée sous surveillance

«L'Aile» avait officiellement été placée sous surveillance des services de renseignement le 12 mars.

Cette décision donne des pouvoirs accrus aux services chargés du renseignement intérieur, notamment la possibilité d'espionner les télécommunications des membres de cette organisation, de stocker des données personnelles, de recruter des informateurs et d'utiliser des agents infiltrés.

Terrorisme d'extrême-droite

Cette sanction policière est intervenue dans un contexte de regain du terrorisme d'extrême droite, avec trois attentats commis en moins d'un an.

Le dernier en date a été commis en février à Hanau, près de Francfort, par un tireur raciste et complotiste qui a tué 9 personnes, toutes d'origine étrangère, avant de se suicider.

L'AfD a été accusée dans la foulée d'avoir encouragé par ses diatribes anti-migrants ces différents attentats. Cette mouvance d'extrême droite représente le «principal» danger pour la démocratie du pays, 75 ans après la fin du nazisme, selon les services de renseignements.

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