Afghanistan Afghanistan: Biden retirera toutes les troupes US d'ici le 11 septembre

ATS

13.4.2021 - 19:14

Les Etats-Unis sont intervenus en Afghanistan dans la foulée des attentats contre les tours jumelles de New York et le Pentagone. Ils ont rapidement chassé du pouvoir à Kaboul les talibans, accusés d'avoir accueilli le groupe djihadiste Al-Qaïda responsable des attentats, mais se sont enlisés.
Les Etats-Unis sont intervenus en Afghanistan dans la foulée des attentats contre les tours jumelles de New York et le Pentagone. Ils ont rapidement chassé du pouvoir à Kaboul les talibans, accusés d'avoir accueilli le groupe djihadiste Al-Qaïda responsable des attentats, mais se sont enlisés.
ATS

Joe Biden a décidé que les troupes US resteraient en Afghanistan au-delà de l'échéance du 1er mai fixée dans un accord avec les talibans. Mais elles partiront «sans conditions» d'ici le 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attentats de 2001 aux Etats-Unis.

«Nous allons entamer un retrait ordonné des forces restantes avant le 1er mai et prévoyons d'avoir sorti toutes les troupes américaines du pays avant le 20e anniversaire du 11-Septembre», a déclaré un responsable américain à des journalistes. Il a assuré que ce départ serait «coordonné» et simultané avec celui des autres forces de l'Otan.

«Nous avons dit aux talibans, sans la moindre ambiguïté, que nous répondrons avec force à toute attaque contre les soldats américains pendant que nous procédons à un retrait ordonné et sûr», a-t-il ajouté.

Enlisés

Les Etats-Unis sont intervenus en Afghanistan dans la foulée des attentats contre les tours jumelles de New York et le Pentagone. Ils ont rapidement chassé du pouvoir à Kaboul les talibans, accusés d'avoir accueilli le groupe djihadiste Al-Qaïda responsable des attentats et son chef Oussama ben Laden, mais se sont ensuite enlisés.

Pour mettre fin à la plus longue guerre de l'histoire américaine, le précédent gouvernement de Donald Trump a conclu en février 2019 un accord avec les talibans.

Les pourparlers piétinent

Il prévoyait le retrait de toutes les forces américaines et étrangères avant le 1er mai prochain, à condition que les insurgés empêchent à l'avenir à tout groupe terroriste d'opérer depuis les territoires afghans qu'ils contrôlent. Le Pentagone a récemment émis des doutes sur le respect de cet engagement.

Les talibans devaient aussi entamer des négociations de paix directes inédites avec le gouvernement de Kaboul. Ces pourparlers, ouverts en septembre, piétinent depuis et doivent être relancés à partir du 24 avril lors d'une conférence de paix en Turquie.

Les pays organisateurs de la conférence, soit le Qatar en plus de la Turquie, s'engagent à «soutenir un Afghanistan souverain, indépendant et uni», a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères. Les talibans, contactés par l'AFP après l'annonce, ont cependant dit ne pas avoir encore décidé s'ils y participeraient.

«Sans condition»

Le responsable américain a prévenu mardi que le retrait décidé par Joe Biden, qui doit s'exprimer mercredi sur ce dossier sensible, serait «sans conditions». «Le président a estimé qu'une approche conditionnelle, comme cela a été le cas au cours des deux dernières décennies, était la recette assurée pour rester en Afghanistan à vie», a-t-il expliqué.