Agression de Pelosi Le suspect dit avoir été «assez amical»

ATS

15.12.2022 - 01:12

L'homme qui a agressé à la fin octobre avec un marteau le mari de la cheffe des démocrates au congrès américain Nancy Pelosi, avec l'espoir de s'en prendre à elle, a décrit un incident «assez amical» aux enquêteurs. Il est notamment accusé de tentative de meurtre.

L'attaque a eu lieu au domicile des Pelosi à San Francisco (archives).
L'attaque a eu lieu au domicile des Pelosi à San Francisco (archives).
ATS

Le Canadien de 42 ans a comparu mercredi devant un tribunal de San Francisco, lors d'une audience préliminaire qui doit déterminer s'il doit faire l'objet d'un procès, selon le San Francisco Chronicle. Le procureur a diffusé plusieurs parties d'un interrogatoire mené par les policiers juste après l'agression de Paul Pelosi, lorsque le suspect se trouvait encore à l'hôpital.

Le suspect, ancien militant nudiste adepte de théories complotistes sur les réseaux sociaux, a alors décrit son intrusion au domicile des Pelosi à San Francisco, qui s'est selon lui déroulée dans un climat plutôt cordial, jusqu'à l'attaque.

«Je l'avais menacé une ou deux fois, mais dans l'ensemble, c'était assez amical», a expliqué le suspect lors de cet interrogatoire, rapporté par le San Francisco Chronicle. Face aux policiers, il a toutefois reconnu avoir frappé Paul Pelosi «de toutes [s]es forces» avec le marteau.

«Briser les rotules» de Nancy Pelosi

Equipé notamment d'une corde, de paires de gants et de ruban adhésif, le suspect visait initialement Nancy Pelosi, à quelques jours des élections de mi-mandat américaines. Il projetait de «briser les rotules» de la parlementaire, si elle n'avouait pas les «mensonges» du camp démocrate, selon l'enquête.

Mais la cheffe des démocrates au congrès se trouvait à Washington ce jour-là. Avant de se faire fracturer le crâne, son mari Paul Pelosi, 82 ans, a eu le temps d'appeler le numéro d'urgence 911.

Les autorités américaines pensent que le suspect avait l'intention d'enlever Mme Pelosi, deuxième personnage dans l'ordre protocolaire après la vice-présidente Kamala Harris pour remplacer le président américain Joe Biden en cas de force majeure.

L'homme a également assuré lors de l'interrogatoire vouloir s'en prendre à d'autres figures américaines, notamment le gouverneur de Californie Gavin Newsom, le fils du président, Hunter Biden, et l'acteur Tom Hanks, a indiqué lors de l'audience une policière.

En cas de procès, le suspect encourt une peine pouvant aller jusqu'à la perpétuité, selon la procureure générale de San Francisco. Il est également poursuivi séparément par la justice fédérale.