Flambée de violenceAnnonce d'une trêve entre Israël et Gaza après des échanges de tirs
ATS
3.5.2023 - 14:56
Une trêve a été annoncée mercredi dans la bande de Gaza après 24h d'échanges de tirs entre des groupes armés et Israël. Ces tirs ont coûté la vie à un Palestinien et fait plusieurs blessés, ont rapporté des sources palestiniennes.
03.05.2023, 14:56
03.05.2023, 15:57
ATS
Cette nouvelle flambée de violences survient après le décès mardi de Khader Adnane, un responsable de l'organisation Jihad islamique qui était en grève de la faim depuis près de trois mois dans une prison israélienne.
Après 24 heures faisant craindre une escalade, le Jihad islamique a annoncé une trêve mercredi avant l'aube. Israël, de son côté, n'a pas réagi.
«Nous sommes parvenus à établir une accalmie et les deux parties y ont répondu à partir de ce (mercredi) matin», a également déclaré à l'AFP une source de sécurité égyptienne, sous couvert d'anonymat.
Le Qatar et l'ONU, autres médiateurs traditionnels, avec l'Egypte, entre organisations palestiniennes et Israël, sont aussi intervenus pour obtenir un retour au calme, à partir de 04h00 locales (03h00 en Suisse, ont déclaré des sources du Jihad islamique et du Hamas à l'AFP.
Des sirènes d'alerte à la roquette ont toutefois retenti dans des localités israéliennes près de Gaza aux environs de 05h30 (04h30), a rapporté l'armée.
Israël mène des frappes aériennes sur Gaza lors d'une flambée de violence
Une trêve a été annoncée mercredi dans la bande de Gaza après 24h d'échanges de tirs entre des groupes armés et Israël, qui ont coûté la vie à un Palestinien et fait plusieurs blessés, ont rapporté des sources palestiniennes.
03.05.2023
D'après des témoins à Gaza, plusieurs roquettes ont été tirées vers le sol israélien à ce moment-là.
«Ce cycle de confrontation est terminé mais la marche de la résistance continue et ne s'arrêtera pas», a affirmé Tariq Salmi, porte-parole du Jihad islamique, dans un communiqué.
En matinée, les boutiques, écoles et administrations ont rouvert à Gaza. La vie a également repris son cours dans les localités israéliennes adjacentes.
Dépouille
La mort d'Adnane a été annoncée mardi matin, mais sa dépouille n'a toujours pas été remise à ses proches. Originaire de Cisjordanie occupée, ce quadragénaire avait entamé une grève de la faim dès le début de son incarcération le 5 février et est devenu le premier détenu palestinien à en mourir, d'après le Club des prisonniers palestiniens.
Le président de cette association, Qaddoura Fares, a déclaré à l'AFP que l'Autorité palestinienne avait «demandé hier (mardi) à Israël de récupérer le corps de Khader Adnane, sans obtenir de réponse».
«Nous soulignons, comme nous l'avons dit à tous les médiateurs qui sont intervenus, la nécessité de remettre le corps du martyr Khader Adnane à sa famille», a déclaré le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh.
Adnane avait été inculpé pour son implication au sein du Jihad islamique et pour des discours en soutien à une «organisation hostile», a déclaré à l'AFP un responsable israélien sous couvert d'anonymat.
Emprisonné à de nombreuses reprises par Israël, il avait fait plusieurs grèves de la faim et était devenu un symbole pour les Palestiniens.
La cour d'appel militaire avait rejeté sa demande de libération, d'après le responsable israélien.
Pluie de roquettes
Depuis mardi, quelque 100 roquettes ont été tirées par des groupes armés de Gaza, selon le Jihad islamique et l'armée israélienne.
La plupart des projectiles sont tombés dans des terrains vagues ou ont été interceptés par le système de défense anti-aérien, d'après l'armée israélienne.
Deux sont tombés dans la ville israélienne de Sdérot et trois personnes ont été blessées par des éclats d'obus, selon des secouristes.
Dans la nuit, l'armée israélienne a mené plusieurs frappes de représailles sur Gaza, territoire sous blocus israélien depuis la prise de contrôle du Hamas islamiste en 2007. Elle a notamment dit avoir visé un camp d'entraînement, un entrepôt d'armes et un tunnel souterrain du Hamas.
Un homme de 58 ans est mort au nord de la ville de Gaza et cinq autres ont été blessés dans ces raids, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.