Médias Appel à une grève de douze heures à l'AFP

ATS

26.3.2019 - 14:22

La direction de l'AFP a présenté l'an dernier un plan de suppression de 95 postes nets sur cinq ans (archives).
La direction de l'AFP a présenté l'an dernier un plan de suppression de 95 postes nets sur cinq ans (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MICHEL EULER

Les salariés de l'Agence France-Presse (AFP) ont approuvé mardi un appel à un arrêt de travail de douze heures pour pousser la direction à revoir son plan de suppression de postes. Cette grève était prévue de 14h00 à 02h00.

«L'intersyndicale toutes catégories appelle le personnel de l'AFP toutes catégories, du monde entier et sur tous les fils», à cesser le travail, indique la motion approuvée à main levée à la quasi-unanimité (quatre abstentions et pas de voix contre) lors d'une assemblée générale.

Cette grève de douze heures devrait fortement perturber les services de l'AFP. Elle a été proposée par l'intersyndicale avant une réunion avec la direction mardi après-midi, consacrée au plan de suppression de 95 postes nets sur cinq ans, présenté l'an dernier par le PDG Fabrice Fries. Un programme de réunions sur deux mois s'est ouvert, qui pourrait aboutir au lancement rapide du plan.

«Destruction»

Selon la direction, l'objectif de ce plan est de diminuer les dépenses globales de l'AFP de 19 millions d'euros d'ici à 2023, dont 14 millions au niveau des charges de personnel, afin de ramener ses comptes à l'équilibre.

Mais les syndicats, qui avaient déjà obtenu en janvier une réduction de l'ampleur des suppressions de postes envisagées par la direction (au départ chiffrées à 125 postes nets, avec 30 créations de poste en parallèle), rejettent toujours ce «plan de sauvegarde de l'emploi» ou «plan social».

Les syndicats dénoncent notamment la «destruction de plusieurs dizaines de postes de journalistes», «la surchage de travail» pour le personnel qu'entraînerait ce plan ou encore un risque de changement de statut et de privatisation de l'agence.

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ATS