Jimmy Lai Ses avocats lancent un appel pour sa libération

sn, ats

6.9.2022 - 18:02

La communauté internationale doit faire pression sur Hong Kong pour que le magnat de presse Jimmy Lai soit libéré. Un appel a été lancé mardi depuis Genève par ses avocats, alors que des requêtes ont été relayées auprès d'experts indépendants de l'ONU.

Le procès du magnat de presse hongkongais Jimmy Lai est prévu fin octobre dans la région chinoise (archives).
Le procès du magnat de presse hongkongais Jimmy Lai est prévu fin octobre dans la région chinoise (archives).
ATS

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«Il lit beaucoup», a affirmé depuis Taïwan le fils de l'homme de 74 ans qui pourrait se voir infliger fin octobre la réclusion à perpétuité pour «sédition» et «collusion avec des forces étrangères». «Nous le soutenons», a-t-il ajouté, voulant rester «optimiste» sur la possibilité de le revoir.

M. Lai, dont le tabloïd a été fermé en 2021, avait été arrêté en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong en 2020. Ses avocats internationaux ont lancé des plaintes urgentes au Groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires et à plusieurs rapporteurs spéciaux onusiens, à Genève, pour qu'ils se saisissent de son cas, a expliqué à la presse leur cheffe Caoilfhionn Gallagher.

«La situation n'est pas bonne», a-t-elle encore ajouté, relevant l'importance du cas de M. Lai et rappelant qu'il a été inquiété depuis plusieurs années pour son soutien aux droits fondamentaux. Et celle qui a également été menacée par les autorités d'appeler à prendre des initiatives «concrètes» et d'envoyer un «message clair» pour garantir la libération de son client. L'ex-Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet et plusieurs pays avaient dénoncé l'arrestation de M. Lai.

«Jimmy est davantage un fauteur de troubles que je ne le suis», a affirmé de son côté la Prix Nobel de la paix 2021, la journaliste philippine Maria Ressa, elle-même détenue à plusieurs reprises. Elle a salué sa lutte pour les droits fondamentaux.

Selon lui, le soutien international à M. Lai n'est pas suffisant. «Le silence est une complicité», a-t-elle aussi dit, alors qu'elle partage en Mme Gallagher la même avocate que lui. «Le moins que nous puissions faire, c'est de l'aider». Selon elle, les répercussions de son procès seront énormes pour les droits fondamentaux partout dans les différents pays.