Droits humains Appel suisse à Caracas avant les élections

ATS

15.7.2020 - 15:16

La Suisse déplore notamment que des millions de Vénézuéliens n'aient pas accès à ce dont il son besoin en raison de la crise politique dans ce pays (archives).
La Suisse déplore notamment que des millions de Vénézuéliens n'aient pas accès à ce dont il son besoin en raison de la crise politique dans ce pays (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Ariana Cubillos

La Suisse appelle le Venezuela à établir des «conditions libres et équitables» pour les législatives de décembre. Elle a déploré mercredi à Genève le rétrécissement démocratique dans ce pays, notamment dans le cadre de l'état d'alarme décrété par les autorités.

Il y a deux semaines, l'ONU avait déjà dénoncé le contexte avant le scrutin législatif que l'opposition boycottera. La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet avait ciblé des décisions de la Cour suprême, notamment la nomination de membres du Conseil national électoral (CNE) sans le consensus de tous les partis et l'interférence dans les affaires intérieures de deux partis d'opposition.

Mercredi, Berne s'est aussi inquiétée «des procédures pénales» contre les parlementaires, les opposants, les défenseurs des droits humains ou encore les manifestants. De même, des millions de Vénézuéliens n'ont pas suffisamment accès à ce dont ils ont besoin, notamment les soins, a affirmé devant le Conseil des droits de l'homme une représentante de la mission suisse auprès de l'ONU à Genève.

La Suisse a aussi appelé le gouvernement vénézuélien à attribuer un accès à tous les centres de détention pour le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et à la mission d'établissement des faits lancée par le Conseil des droits de l'homme. Elle souhaite un bureau permanent dans ce pays pour le Haut-Commissariat.

De son côté, dans un rapport présenté mercredi devant l'instance onusienne, celui-ci dénonce la réduction considérable de l'indépendance du système judiciaire au Venezuela, qui contribue, selon lui, à l'impunité et aux violations des droits humains. Et Il mentionne la «pression politique» sur les juges. Il recommande notamment le lancement d'un mécanisme indépendant de nomination de ceux-ci et des procureurs.

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