AustralieDes voix s’élèvent pour renoncer à la monarchie - Albanese temporise
clsi, ats
9.9.2022 - 11:14
A peine le décès de la reine d'Angleterre Elizabeth II annoncé, des voix se sont élevées vendredi pour appeler à renoncer à la monarchie en Australie. «Aujourd'hui n'est pas un jour pour la politique», a répondu le Premier ministre Anthony Albanese.
Keystone-SDA, clsi, ats
09.09.2022, 11:14
ATS
«Maintenant, l'Australie doit aller de l'avant. (...) Nous devons devenir une République», a tweeté le chef du parti des Verts australien, Adam Bandt, après avoir présenté ses condoléances.
L'Australie est devenue «une nation mature et indépendante» pendant le règne de la reine, a déclaré l'Australian Republican Movement (mouvement républicain australien). «Il est peu probable que nous revoyions un jour un monarque aussi respecté et admiré par le peuple australien», a-t-il ajouté dans un communiqué.
«Aujourd'hui n'est pas un jour pour la politique»
Face à ces commentaires, le Premier ministre australien Anthony Albanese, bien qu'en faveur d'une république depuis longtemps, a appelé à plus de retenue. «Aujourd'hui n'est pas un jour pour la politique», a-t-il déclaré à la Radio National, citée par le journal britannique The Guardian.
«Aujourd'hui, nous rendons hommage au service rendu par la reine Elizabeth en tant que chef d'État pendant ces 70 années et nous remercions son dévouement et sa contribution pour l'Australie», a-t-il ajouté.
L'idée de quitter la monarchie ne date pas d'hier dans ce pays du Commonwealth. La population avait été appelée à se prononcer sur un tel retrait en 1999, mais le référendum avait échoué.
Opéra illuminé
Le Premier ministre a rendu hommage à la reine dans la matinée via un message vidéo. La ville de Sydney marquera également le coup dans la soirée en illuminant son célèbre Opéra.
La population pouvait en outre se recueillir à la cathédrale St Andrew où un sobre portrait de «Lilibeth» a été installé à côté d'un drapeau australien. Autour de 16h00 (08h00 en Suisse), une petite dizaine de personnes avaient fait le déplacement, a constaté une journaliste de Keystone-ATS sur place. Plusieurs prenaient le temps de signer l'un des trois carnets de deuil mis à disposition pour l'occasion.