Armée Le Pentagone met fin à une politique d'aide à l'avortement

ATS

1.2.2025 - 08:50

Le Pentagone a discrètement supprimé un dispositif aidant ses militaires en poste dans les Etats américains où l'avortement est restreint ou illégal à voyager pour avoir accès à des soins de santé sexuelle et reproductive, a admis un responsable vendredi.

En juin 2022, la Cour suprême des Etats-Unis avait déjà annulé la protection fédérale du droit à l'avortement, rendant aux Etats toute latitude pour légiférer dans le domaine
En juin 2022, la Cour suprême des Etats-Unis avait déjà annulé la protection fédérale du droit à l'avortement, rendant aux Etats toute latitude pour légiférer dans le domaine
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Keystone-SDA

Depuis son arrivée au pouvoir, la nouvelle administration du président Donald Trump s'est attaquée à diverses politiques promues par son prédécesseur Joe Biden, notamment celles au sein de l'armée. Cette décision portant sur l'avortement est entrée en vigueur cette semaine, a précisé ce responsable sous couvert de l'anonymat.

En juin 2022, la Cour suprême des Etats-Unis a annulé la protection fédérale du droit à l'avortement, rendant aux Etats toute latitude pour légiférer dans le domaine. Depuis, de nombreux Etats conservateurs ont interdit ou très sévèrement limité le recours à l'IVG.

Les soldates stationnées dans ces territoires doivent désormais se rendre dans ceux où l'accès à l'IVG est encore autorisé si elles souhaitent avorter.

Le ministère de la Défense avait autorisé sous Joe Biden ses militaires à prendre des congés administratifs pour recevoir ces «soins de santé sexuelle et reproductive» et mis en place des indemnités pour aider ces dernières à couvrir les frais de déplacement.

Cela avait suscité les foudres des républicains, notamment du sénateur Tommy Tuberville qui, en opposition à cette décision, avait retardé les nominations de centaines de hauts gradés de l'armée.

Le républicain s'est réjoui de la suppression de cette politique dans un post publié vendredi sur X, déclarant que l'argent des contribuables ne devait «en aucun cas servir à financer des avortements».

Jeanne Shaheen, membre démocrate de la commission des forces armées du Sénat, a-t-elle déploré une décision qui «nuira à la santé et au bien-être de nos employées».

Cette politique d'aide n'a en réalité été utilisée qu'un nombre limité de fois – 12 – pour un coût inférieur à 45'000 dollars entre juin et décembre 2023, la seule période pour laquelle les chiffres ont été rendus publics par le Pentagone.

Dans ce contexte, le ministère de la Défense a également publié vendredi des directives interdisant l'utilisation de ses ressources pour organiser les événements culturels entourant les mois dédiés à différentes origines ethniques, estimant que cette pratique «divise la force» en faisant «passer un groupe avant un autre».

«Notre unité et notre but (commun) sont essentiels à la réalisation de la mission de guerre du ministère», a-t-il affirmé dans un communiqué intitulé «mort des mois des identités».