EthiopieAu moins 183 personnes tuées depuis juillet dans la région de l'Amhara
sn, ats
29.8.2023 - 16:18
Au moins 183 personnes ont été tuées depuis juillet dans la région de l'Amhara, en Ethiopie, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Celui-ci s'est dit mardi à Genève «très inquiet» de la détérioration de la situation.
Keystone-SDA, sn, ats
29.08.2023, 16:18
29.08.2023, 18:49
ATS
L'état d'urgence dans la région de l'Amhara, décrété il y a trois semaines après une augmentation des violences entre l'armée et la milice Fano, a permis des arrestations extrajudiciaires, des couvre-feux et des interdictions de rassemblements.
Plus de 1000 personnes ont été interpellées dans tout le pays, a précisé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat. Beaucoup étaient de l'ethnie amhara et suspectés d'être des soutiens de la milice. Des recherches maison par maison ont été menées et des centres de détention improvisés ont été établis dans des conditions inadaptées.
Accès exigé
Le Haut-Commissariat appelle les autorités de mettre un terme aux arrestations de masse et de libérer les personnes détenues arbitrairement. Il souhaite un accès, de même que pour la Commission éthiopienne des droits de l'homme, pour surveiller la situation. Les droits des prisonniers doivent être garantis, insiste-t-il.
Toutes les parties doivent cesser leurs exécutions et les autres violations qu'elles ont perpétrées. Selon d'autres indications reçues par le Haut-Commissariat, au moins 250 Tigréens ont été retenus dans l'ouest du Tigré après des interventions de la police de l'Amhara, des autorités locales et de milices.
L'ONU appelle également à des investigations rapides de toutes les violations dans les différentes régions du pays. Les responsables doivent être poursuivis, a-t-elle aussi ajouté.