Libye «Avancées» à Genève sur la Libye

ATS

6.2.2020 - 18:25

Le chef de l'ONU en Libye Ghassan Salamé a fait état de nombreuses convergences pour un accord à Genève entre les deux camps opposés en Libye.
Le chef de l'ONU en Libye Ghassan Salamé a fait état de nombreuses convergences pour un accord à Genève entre les deux camps opposés en Libye.
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Les militaires des deux camps dans la guerre libyenne ont «bien avancé» à Genève vers un «cessez-le-feu durable». Mais «deux à trois» divergences subsistent encore, a déclaré jeudi devant la presse le chef de l'ONU en Libye Ghassan Salamé.

Depuis lundi après-midi une commission militaire conjointe constituée de dix responsables est réunie avec lui à Genève. Elle est divisée à parts égales entre un bloc du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et soutenu notamment par la Turquie, et celui de l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est du pays et proche notamment de la Russie.

«Il y a eu des convergences» sur de nombreux engagements, a-t-il expliqué. Mais le projet d'accord doit encore être affiné et les travaux se poursuivront vendredi, a-t-il ajouté sans donner davantage de détails sur le contenu des divergences encore à régler. Il souhaite encore partir de Genève avec un accord.

Les parties ne se sont pas réunies dans la même salle. «Nous n'avons pas poussé» pour ce format, a insisté M. Salamé. Le retour des combattants, la surveillance d'un cessez-le-feu ou encore la situation des groupes armés font partie des questions discutées. M. Salamé précise seulement que la commission militaire conjointe sera associée sous le contrôle de la Mission de l'ONU en Libye (MANUL) à la surveillance d'un accord.

Les discussions ont lieu alors que l'ONU a dénoncé à plusieurs reprises la poursuite de l'acheminement d'armes dans ce pays, malgré l'engagement des pays influents, lors d'une conférence internationale à Berlin, à honorer l'embargo. Mercredi soir, la Russie a bloqué un projet de résolution britannique au Conseil de sécurité pour le retrait de «mercenaires».

Réunion attendue fin février à Genève

Alors que la Turquie est ciblée pour l'envoi de rebelles syriens, Moscou est accusée d'avoir acheminé des milliers de mercenaires auprès du maréchal Haftar, ce qu'elle dément. De nombreux acteurs redoutent que cette guerre civile ne devienne, comme en Syrie, liée aux tensions entre ces pays.

Outre le volet militaire, un segment économique reprendra la semaine prochaine pour trouver une solution sur la production pétrolière dans l'Est du pays. Avant des discussions politiques à Genève avec 40 représentants des deux côtés que M. Salamé souhaite pouvoir organiser dès le 26 février. L'une des délégations doit encore désigner des membres.

Depuis l'augmentation des violences il y a près d'un an, les affrontements ont fait des centaines de victimes parmi les civils et des milliers parmi les combattants, selon la MANUL. Des centaines d'autres civils ont de leur côté été blessés.

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