Assemblée générale de l'ONUBerset et Cassis au sommet à New York lundi
hl, ats
17.9.2023 - 14:44
Le sommet annuel qui ouvre l'Assemblée générale de l'ONU débute lundi à New York. L'organisation mondiale doit à cette occasion faire face à des défis plus nombreux que jamais. Et l'ambiance est morose.
hl, ats
17.09.2023, 14:44
ATS
La guerre en Ukraine, les tremblements de terre au Maroc, les inondations en Libye et les centaines d'incendies aux quatre coins de la planète: autant d'événements qui menacent tous les objectifs de l'ONU, à savoir la paix, les droits humains, le développement durable.
Pour la première fois cette année, la Suisse est membre du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle sera représentée par le président de la Confédération Alain Berset et le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis lors de la semaine dite «de haut niveau».
Alain Berset participera lundi au sommet sur les objectifs de développement durable de l'ONU. Mardi, aux alentours de 14h00, heure locale (20h00 en Suisse), il prononcera un discours devant l'Assemblée générale.
Nouvelle architecture financière?
Les objectifs visant à mettre fin à la pauvreté et aux inégalités, à protéger la planète et à faire en sorte que tous les êtres humains puissent jouir de la santé, de justice et de prospérité ont été fixés en 2015 et devaient être atteints d'ici 2030. Le bilan à mi-parcours en 2023 montre toutefois que les progrès sont rares et les échecs cuisants.
Le secrétaire général Antonio Guterres propose donc une réforme complète de l'architecture financière internationale. Cela inclut des thèmes tels que la dette publique et de nouveaux indicateurs pour mesurer la prospérité.
Ukraine au centre des préoccupations
La plus grande violation de la charte de l'ONU depuis la création de l'organisation – la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine – sera au centre de nombreux débats pour une deuxième année.
Le président de la Confédération représentera également la Suisse lors d'un débat du Conseil de sécurité sur la guerre en Ukraine. Une réunion, prévue mercredi, à laquelle devrait participer le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le Conseil de sécurité est profondément divisé depuis de nombreuses années entre les puissances occidentales ayant le droit de veto, à savoir la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d'une part, et la Chine et la Russie d'autre part. La guerre en Ukraine rend le fossé difficilement franchissable. Cela pèse sur l'ambiance.
Contre le principe «force fait loi»
En tant que pays internationalement connecté et orienté vers l'exportation, la Suisse place le droit international public au cœur de ses relations internationales. Elle s'engage pour empêcher la prédominance du principe «force fait loi».
Dans ce contexte, le conseiller fédéral Ignazio Cassis participera à une rencontre sur la sécurité de la population civile ukrainienne ainsi qu'à un échange sur la Cour pénale internationale. Celle-ci a émis en mars de cette année un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine.
Mais M. Poutine, qui évitait déjà l'ONU avant la guerre en Ukraine, brillera à nouveau par son absence. Il s'est montré à New York pour la dernière fois en 2015, un moment dont on se souvient notamment pour une poignée de main mémorable avec le président américain Barack Obama. Autres grands absents: l'homme fort de la Chine Xi Jingping et le président français Emmanuel Macron.