CoronavirusBientôt un vaccin «100% brésilien» contre le Covid-19
ATS
26.3.2021 - 17:01
L'institut Butantan de Sao Paulo a annoncé vendredi le développement d'un vaccin «100% brésilien» contre le coronavirus. Il vise 40 millions de doses prévues d'ici la fin de l'année et les premières injections dès juillet, dans ce pays où la vaccination avance lentement.
26.03.2021, 17:01
ATS
«Les résultats des tests pré-cliniques ont été excellents», a assuré en conférence de presse Dimas Covas, directeur de cet institut public qui dépend du gouvernement de l'Etat de Sao Paulo.
Le Butantan doit déposer prochainement une demande à l'agence régulatrice Anvisa pour une autorisation des tests cliniques à partir du mois d'avril.
Le vaccin, qui s'appellera «ButanVac», sera «développé et produit entièrement au Brésil, sans la nécessité d'importation des principes actifs», a expliqué le gouverneur de Sao Paulo Joao Doria.
La fabrication de 40 millions de doses doit débuter en mai, et les premières doses pourraient être distribuées dès juillet si le vaccin est approuvé par l'Anvisa.
Vietnam et Thaïlande
Même si techniquement la production peut être assurée intégralement au Brésil, elle sera finalement réalisée à 85% au Brésil, et 15% au Vietnam (institut IVAC) et en Thaïlande (GPO), a précisé l'institut Butantan.
Le ButanVac devrait permettre une accélération de la vaccination au Brésil, qui a débuté tardivement, à la mi-janvier, et se poursuit à un rythme lent en l'absence de doses disponibles.
Ce pays de 212 millions d'habitants, deuxième pays le plus endeuillé au monde avec plus de 300'000 morts, utilise jusqu'à présent le vaccin Oxford/AstraZeneca et le sérum chinois CoronaVac, distribué au Brésil par l'institut Butantan.
Mais pour produire ces deux vaccins localement, le Brésil doit encore importer les principes actifs, et des retards de livraisons ont freiné le rythme de la vaccination. «Le ButanVac est une réponse à ceux qui renient la science et renient la vie», a lancé Joao Doria.
Une pique adressée au président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui avait fortement critiqué par le passé le partenariat de l'Etat de Sao Paulo avec le laboratoire chinois Sinovac pour la production au Brésil du CoronaVac.