Droits humains Birmanie: plus de 120 personnes sont décédées en détention

sn, ats

23.9.2021 - 10:40

Plus de 120 détenus sont décédés en prison depuis le coup d'Etat militaire en Birmanie, selon la Haute commissaire aux droits de l'homme. Jeudi devant le Conseil des droits de l'homme, elle a répété que de possibles crimes contre l'humanité ont été perpétrés.

23.9.2021 - 10:40

Une photo publiée par le Chinland Post montre des maisons en feu en raison de bombardements militaires à l'artillerie lourde dans la ville de Thantlang, dans l'État de Chin, au Myanmar, le 18 septembre 2021. La Haute commissaire aux droits de l'homme appelle à mettre un terme aux bombardements aériens dans les zones habitées.
Une photo publiée par le Chinland Post montre des maisons en feu en raison de bombardements militaires à l'artillerie lourde dans la ville de Thantlang, dans l'État de Chin, au Myanmar, le 18 septembre 2021. La Haute commissaire aux droits de l'homme appelle à mettre un terme aux bombardements aériens dans les zones habitées.
KEYSTONE

Des violations se poursuivent, a affirmé Michelle Bachelet en présentant son rapport sur ce pays de février à mi-juillet. «La situation des droits humains en Birmanie s'est détériorée de manière significative» ces derniers mois, a-t-elle ajouté.

Dans celui-ci, elle relève que de possibles crimes de guerre, dont des disparitions forcées et de la torture, continuent. S'il est prouvé que ceux-ci ont visé toute une population, ils équivaudront à des crimes contre l'humanité.

L'émissaire de l'ONU sur la Birmanie, la Zurichoise Christine Schraner Burgener, qui va quitter son mandat dans les prochaines semaines, a déjà conclu à plusieurs reprises à ce type de crimes. Parmi les violations identifiées par Mme Bachelet, des indications crédibles laissent penser que plus de 120 détenus sont décédés en prison ces derniers mois. Dont certains moins d'un jour après leur arrestation.

Au total, plus de 1100 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations et de l'opposition au nouveau pouvoir militaire. Plus de 8000 ont été détenues arbitrairement, dont plus de la moitié se trouveraient toujours en prison.

Autre problème, des centaines de personnes ont été tuées dans des affrontements entre l'armée et les groupes rebelles dans plusieurs régions. De nombreuses ont encore été déplacées.

Comme Mme Schraner Burgener, la Haute commissaire redoute une «guerre civile». Elle appelle à mettre un terme aux bombardements aériens dans les zones habitées. Et de s'inquiéter aussi de la situation humanitaire dans le pays. Des millions de personnes ont besoin d'une assistance, selon l'ONU.

sn, ats