Colombie Bogota rompt son dialogue de paix avec l'ELN

ATS

19.1.2019 - 01:43

Le président colombien Ivan Duque a enterré de facto le dialogue de paix avec l'ELN. Le dirigeant a réactivé vendredi les mandats d'arrêt visant les négociateurs de la dernière guérilla du pays, au lendemain de l'attentat meurtrier attribué à cette rébellion.

"Aujourd'hui, j'ai ordonné (...) la levée de la suspension des mandats d'arrêt des 10 membres de l'ELN qui font partie de la délégation de ce groupe à Cuba et j'ai révoqué la résolution créant les conditions de leur séjour dans ce pays", a déclaré M. Duque en référence aux pourparlers délocalisés à La Havane, au point mort depuis août.

Bogota attribue à la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) l'attentat meurtrier qui a fait 20 morts jeudi dans la capitale. Selon le ministre de la Défense, Guillermo Botero, l'auteur de l'attaque, José Aldemar Rojas Rodriguez, 56 ans, était membre depuis plus de 25 ans de la rébellion et se rendait régulièrement "au Venezuela pour former au maniement des explosifs des membres de l'ELN présents dans ce pays".

De nationalité colombienne, il a fait irruption jeudi matin dans l'enceinte de l'école de police, la principale du pays, au volant d'une camionnette grise Nissan Patrol, chargée de 80 kilos de pentolite, selon la police.

Avec environ 1800 combattants, l'ELN est considérée comme la dernière guérilla du pays, depuis le désarmement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et leur transformation en parti politique suite à l'accord de paix de 2016.

Bogota attribue à la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) l'attentat meurtrier qui a fait 20 morts jeudi dans la capitale. L'attaque a ciblé la principale école de police du pays.
Bogota attribue à la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) l'attentat meurtrier qui a fait 20 morts jeudi dans la capitale. L'attaque a ciblé la principale école de police du pays.
Source: KEYSTONE/AP/JOHN WILSON VIZCAINO
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