«C'était une fraude» Bolivie: des centaines de manifestants contre l'élection du président

ATS

21.10.2025 - 07:31

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à La Paz, en Bolivie, contre l'élection du nouveau président Rodrigo Paz (centre droit). Elles ont dénoncé de prétendues irrégularités lors du scrutin et demandant un audit.

Une manifestante crie « C'était une fraude ! » à propos des résultats du second tour de l'élection présidentielle qui s'est déroulé la veille à La Paz, en Bolivie, le lundi 20 octobre 2025. (AP Photo/Juan Karita)
Une manifestante crie « C'était une fraude ! » à propos des résultats du second tour de l'élection présidentielle qui s'est déroulé la veille à La Paz, en Bolivie, le lundi 20 octobre 2025. (AP Photo/Juan Karita)
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Rodrigo Paz, un économiste de 58 ans, a remporté le second tour dimanche avec 54,5% des suffrages contre son adversaire et ancien président de droite de 2001 à 2002 Jorge Quiroga.

Ce dernier a pris acte du résultat et félicité son rival, tout en annonçant que les procès-verbaux seraient vérifiés dans les prochains jours après des accusations d'irrégularités.

De telles allégations circulent sur les réseaux sociaux, sans être prouvées à ce stade.

La victoire de Rodrigo Paz a marqué la fin de 20 ans de gouvernement de gauche en Bolivie, qui traverse actuellement sa pire crise économique en quatre décennies.

Lundi, criant à la «fraude», les manifestants ont tenté de rallier la place où se situent la présidence et le Parlement. La police les a dispersés, sans qu'aucun heurt ne soit rapporté.

Ils se sont ensuite dirigés vers le Tribunal suprême électoral (TSE), organe qui a annoncé les scores dimanche.

«Ce qui est révoltant, c'est qu'il y a eu fraude et que le vote n'a pas été respecté», a estimé auprès de l'AFP Pablo Pérez, un étudiant de 23 ans refusant la défaite de M. Quiroga.

«Nous demandons un audit pour que tout le vote puisse être vérifié», a ajouté Rahel Gandarillas, dentiste de 25 ans, présente à cette manifestation constituée en majorité de jeunes.

Le président du TSE, Oscar Hassenteufel, a démenti lundi toute possibilité d'irrégularité, affirmant que «le mot fraude devrait être banni de Bolivie».