Grande-BretagneBoris Johnson en Ecosse pour défendre l'unité du Royaume-Uni
ATS
28.1.2021 - 17:02
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est rendu jeudi en Ecosse. Il a lancé une offensive de charme destinée à calmer les désirs croissants d'indépendance de cette nation, nourris par le mécontentement lié au Brexit et à la gestion de la pandémie.
A trois mois d'élections locales pour lesquelles les indépendantistes partent grands favoris, le dirigeant conservateur, fermement opposé à un nouveau référendum d'autodétermination, a été fraichement accueilli.
Le parti indépendantiste SNP a raillé un «Premier ministre en panique qui sait que les conservateurs sont en train de perdre le débat sur l'indépendance». Et la cheffe de la formation, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a jugé que son déplacement n'était «pas essentiel», en pleine pandémie.
Pour le porte-parole de Boris Johnson cependant, il est «fondamental» que le Premier ministre «aille voir des entreprises, des communautés et des gens» malgré le confinement en vigueur. Il a commencé son déplacement à Glasgow en visitant, vêtu d'une blouse de protection et de gants, un laboratoire de l'hôpital universitaire Queen Elizabeth où sont analysés des dépistages du coronavirus, puis un centre de vaccination.
«Grands avantages de la coopération»
Alors que le pays a subi une dramatique aggravation de la crise sanitaire en raison d'un variant du coronavirus, Boris Johnson veut faire passer le message que l'union fait la force contre le virus. Avant sa visite, il a vanté les «grands avantages de la coopération» au sein du Royaume-Uni depuis le début de la pandémie. Il a rappelé la mobilisation de l'armée britannique pour aider à la campagne de vaccination et le soutien financier apporté par Londres à l'Ecosse.
Sa visite coïncide avec l'annonce de la fabrication à grande échelle en Ecosse du candidat-vaccin anti-Covid-19 de la biotech franco-autrichienne Valneva. Le gouvernement britannique a déjà réservé 60 millions de doses, qui devraient être disponibles d'ici la fin de l'année sous réserve qu'il soit approuvé.
Les quatre nations constitutives du Royaume-Uni sont «plus fortes lorsque nous travaillons ensemble», a plaidé Michael Gove, ministre chargé de coordonner l'action du gouvernement. Chaque nation (Angleterre, Pays de Galles, Ecosse, Irlande du Nord) définit sa propre réponse à la crise sanitaire.
Le Royaume-Uni, confronté à une nouvelle vague très virulente de la pandémie et qui a dépassé cette semaine le cap des 100'000 morts, s'est confiné pour la troisième fois, selon des calendriers différents dans chacune d'elles.
Nicola Sturgeon plaide depuis des mois pour la tenue d'un nouveau référendum d'autodétermination. Elle souhaite l'organiser après la pandémie s'il y a une majorité indépendantiste au Parlement écossais à la suite des élections locales de mai. Les sondages donnent son parti, le SNP, largement gagnant.