Munitions pour l'UkraineBorrell: «Ne rien faire n'est pas envisageable»
ATS
23.2.2024 - 01:38
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté les Etats membres de l'Union européenne (UE) à faire davantage pour expédier des munitions à l'Ukraine. Kiev souffre d'une pénurie d'armes dans la guerre qui l'oppose à la Russie.
23.02.2024, 01:38
23.02.2024, 06:11
ATS
«Les soldats ukrainiens sont déterminés à combattre, mais ils ont besoin de munitions, d'urgence et en énormes quantités», a écrit M. Borrell aux ministres des affaires étrangères et de la défense des Vingt-Sept dans une lettre datée de mercredi. «Les retards de livraison de munitions ont un coût en matière de vies humaines et affaiblissent les capacités de défense de l'Ukraine».
L'UE avait promis de fournir à l'Ukraine un million d'obus au cours de l'année écoulée. Les Etats membres ne devraient toutefois atteindre qu'un peu plus de la moitié de cet objectif d'ici à la date butoir fixée par eux le mois prochain.
Selon M. Borrell, l'UE devra accroître son objectif de livraison pour atteindre 1'155'000 obus d'ici à la fin 2024, mais «l'Ukraine a besoin de davantage de munitions».
«Creuser davantage dans votre stock»
«Je pense donc qu'il est de mon devoir et de ma responsabilité d'en appeler à vous une fois encore pour voir ce que nous pouvons faire de plus pour soutenir l'Ukraine», écrit le chef de la diplomatie européenne.
D'après Josep Borrell, les possibilités offertes aux Etats membres se partagent entre «creuser davantage dans votre stock», effectuer plus de commandes auprès d'entreprises européennes, acheter des munitions là où elles sont disponibles et financer l'industrie ukrainienne. «Ce qu'il faut, ce sont des liquidités financières immédiates. Ne rien faire n'est pas envisageable», écrit-il.
Alors que samedi marquera le deuxième anniversaire du déclenchement de l'attaque à grande échelle de Moscou, Kiev se retrouve dans une position «extrêmement difficile» sur le front, a reconnu lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'armée russe a affirmé jeudi avoir pris le village de Pobeda, dans l'est de l'Ukraine, nouvelle revendication de conquête quelques jours après celle de la ville d'Avdiïvka, face à une armée ukrainienne qui souffre d'une pénurie de munitions et du gel de l'aide américaine, bloquée par des républicains au congrès.