Olaf Scholz«Les explications données du côté russe ne sont pas tenables»
hl
6.4.2022 - 15:36
La position russe selon laquelle les cadavres retrouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha relèveraient d'une mise en scène n'est «pas tenable» au vu des images satellites qui ont été diffusées, a estimé mercredi le gouvernement allemand.
06.04.2022, 15:36
ATS
«L'affirmation cynique de la Russie selon laquelle il s'agit d'une mise en scène se retourne contre ceux qui répandent ces mensonges», a déclaré mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz devant les députés du Bundestag.
«Le meurtre de civils est un crime de guerre, pour le dire clairement, les auteurs et leurs commanditaires doivent être amenés à rendre des comptes», a-t-il ajouté, précisant soutenir le principe d'une enquête indépendante.
«Les explications données du côté russe, selon lesquelles il s'agissait de mises en scène ou que la Russie n'était pas responsable des assassinats, ne sont pas tenables à nos yeux» à la suite d'une «évaluation des images satellites» diffusées dans la presse, a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit, lors d'une conférence de presse.
«Les forces armées et de sécurité russes ont été déployées dans cette région le 3 mars», a-t-il avancé, précisant que «ce sont les éléments dont nous disposons».
«Indices crédibles»
«Il y a des analyses d'images satellites prises entre le 10 et le 18 mars» qui «montrent que les victimes à Boutcha étaient allongées là depuis au moins le 10 mars. Des indices crédibles montrent qu'à partir du 7 mars et jusqu'au 30 mars inclus, les forces russes étaient présentes dans la zone», a-t-il affirmé.
«Les assassinats ciblés par des unités des forces armées et de sécurité russes sont donc la preuve que le président russe Poutine a au moins accepté ces violations des droits de l'Homme et ces crimes de guerre pour atteindre ses objectifs», a estimé M. Hebestreit.
Les découvertes la semaine dernière de dizaines de cadavres, vêtus en civil, notamment dans la localité de Boutcha près de Kiev, ont créé une onde de choc mondiale. Le Kremlin a rejeté «catégoriquement» toutes les accusations liées à ces découvertes, prétendant que les images publiées étaient «fausses».