Le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro a promis mardi de "rétablir l'ordre" au Brésil. Il s'est lancé dans une croisade contre la criminalité, la corruption et l'idéologie de gauche, au premier jour de son mandat de quatre ans.
"Aujourd'hui est le jour où le peuple commence à se libérer du socialisme et du politiquement correct", a affirmé cet ancien capitaine de l'armée de 63 ans devant une foule de partisans qui l'acclamaient aux cris de "Mito" (le mythe, son surnom).
Visiblement ému, il s'est interrompu quelques secondes pour savourer le moment et entendre ses partisans crier "le capitaine est arrivé". "Vous pouvez compter sur tout mon engagement pour construire le Brésil de nos rêves", a-t-il lancé.
"Inversion des valeurs"
Le nouveau chef de l'Etat a fustigé "l'inversion des valeurs" - une référence à la théorie du genre qu'il combat - ou "le gigantisme étatique", alors qu'il veut alléger le poids de l'Etat dans l'économie et l'administration.
Brandissant un drapeau brésilien, ce farouche anticommuniste a affirmé que "cette bannière ne sera(it) jamais rouge", "sauf si "notre sang doit être versé".
Plus tôt, lors d'une discours plus protocolaire devant le Congrès, il avait déjà donné le ton de cette croisade en promettant de libérer le Brésil "du joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et du carcan idéologique". Il a aussi préconisé "un vrai pacte national entre la société et les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire".
Félicitations de Trump
Sur Twitter, le président américain Donald Trump a félicité M. Bolsonaro "pour son super discours d'investiture", ajoutant: "Les Etats-Unis sont avec vous".
"Je vous remercie pour ces mots d'encouragement. Ensemble, sous la protection de Dieu, nous allons apporter la prospérité et le progrès à nos peuples", a répondu le président brésilien.
Le nouveau président a reçu des mains de son prédécesseur Michel Temer l'écharpe présidentielle, une pièce de soie jaune et verte, sertie d'or et de diamants, après avoir monté la rampe du Palais de Planalto.
La Première Dame Michelle Bolsonaro a fait une entorse surprenante au protocole en donnant un bref discours en langage des signes. "Je remercie Dieu pour l'opportunité d'aider les gens qui en ont le plus besoin", a affirmé cette fervente néo-pentecôtiste, très impliquée en faveur des sourds-muets.
Renverser la table
Jair Bolsonaro n'a pas fait mystère de sa volonté de renverser la table pour extirper le Brésil de ses crises multiples. Il devrait lancer au pas de course une série de réformes pour inaugurer son mandat à la tête de la première puissance d'Amérique latine.
Sur le plan économique, il a promis de "créer un nouveau cycle vertueux pour ouvrir les marchés" et de "mener d'importantes réformes structurelles" pour réduire le déficit budgétaire. "Les Brésiliens vont pouvoir accéder à une vie meilleure grâce à la méritocratie", a-t-il promis.
Le nouveau président entend aussi modifier le cap du Brésil en matière de politique étrangère, voulant diminuer l'engagement du pays dans les blocs régionaux comme le Mercosur pour privilégier les relations bilatérales.
Premier chef d'Etat d'extrême droite jamais arrivé au pouvoir au Brésil par les urnes, il a suscité énormément d'attentes dans le pays. Mais son arrivée à la présidence suscite de nombreuses inquiétudes, notamment en matière de respect des valeurs démocratiques, des minorités et de protection de l'environnement.
"Nous allons mettre fin aux politiques qui protègent les criminels et criminalisent les policiers. Nous allons rétablir l'ordre dans ce pays", a-t-il ainsi déclaré dans son discours à la nation. Il s'est néanmoins engagé à respecter la démocratie, une promesse qu'il avait déjà formulée devant les parlementaires un peu plus tôt.
Sous très haute sécurité
Son investiture s'est déroulée sous très haute sécurité à Brasilia, où même les parapluies ont été interdits. L'impressionnant dispositif prévoyait de nombreux check-points pour la foule, un système antimissile, 20 avions de chasse mobilisés et la fermeture de l'espace aérien.
Malgré les craintes d'attentat, Jair Bolsonaro a tenu à remonter l'esplanade des ministères à bord d'une Rolls Royce décapotable, saluant la foule debout à l'arrière du véhicule, aux côtés de son épouse et encadré par les cavaliers des Dragons de l'Indépendance.
Jair Bolsonaro a reçu de son prédécesseur Michel Temer l'écharpe présidentielle.
Jair Bolsonaro brandit le drapeau brésilien, entouré de sa femme Michelle et du vice-président Hamilton Mourao.
Jair Bolsonaro salue ses partisans à Brasilia.
Malgré les craintes d'attentat, Jair Bolsonaro et son épouse Michelle ont remonté l'esplanade des Ministères à bord d'une Rolls Royce décapotable, encadrée par les cavaliers des Dragons de l'Indépendance.
Au moins 250'000 personnes étaient attendues à Brasilia pour assister à l'investiture du nouveau président.
L'acte qui a fait de Jair Bolsonaro le 38e président du Brésil a été paraphé vers 15h00 locales (18h00 suisses) quand l'ancien officier a signé le registre officiel, un petit livre vert.
De nombreux jeunes se trouvaient dans la foule des partisans de M. Bolsonaro.
Brésil: Bolsonaro promet de rétablir l'ordre
Jair Bolsonaro a reçu de son prédécesseur Michel Temer l'écharpe présidentielle.
Jair Bolsonaro brandit le drapeau brésilien, entouré de sa femme Michelle et du vice-président Hamilton Mourao.
Jair Bolsonaro salue ses partisans à Brasilia.
Malgré les craintes d'attentat, Jair Bolsonaro et son épouse Michelle ont remonté l'esplanade des Ministères à bord d'une Rolls Royce décapotable, encadrée par les cavaliers des Dragons de l'Indépendance.
Au moins 250'000 personnes étaient attendues à Brasilia pour assister à l'investiture du nouveau président.
L'acte qui a fait de Jair Bolsonaro le 38e président du Brésil a été paraphé vers 15h00 locales (18h00 suisses) quand l'ancien officier a signé le registre officiel, un petit livre vert.
De nombreux jeunes se trouvaient dans la foule des partisans de M. Bolsonaro.
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