Bruxelles
Le Conseil européen d'octobre invitera la Grande-Bretagne à revoir son offre concernant la facture de sa sortie de l'Union, selon un projet de déclaration. L'UE pourrait alors proposer d'entamer dès décembre des discussions sur les futures relations commerciales.
Le projet de déclaration, dont Reuters et AFP ont pu prendre connaissance, a été transmis jeudi aux Etats membres, alors même que se terminait une cinquième ronde de négociations peu fructueuse. Les auteurs du projet prônent le lancement immédiat des travaux sur la transition pour avancer aussi vite que possible dans les négociations sur l'avenir des relations entre Londres et Bruxelles.
Il s'agirait là d'une concession majeure accordée à la Première ministre britannique, Theresa May. "Lors de sa prochaine réunion, en décembre, le Conseil européen réévaluera l'état des négociations pour déterminer si des progrès suffisants ont été accomplis", écrivent-ils.
Si tel est le cas, les 27 "adopteront de nouvelles directives liées au cadre de la future relation et de possibles mesures de transition en accord avec les intérêts de l'Union". "Pour être pleinement prêt à un tel scénario, le Conseil européen invite le Conseil (Art. 50) et le négociateur de l'Union (Michel Barnier) à entamer les discussions internes préparatoires", peut-on lire.
L'impasse de la facture
Cette nouvelle étape est réclamée impatiemment par le Royaume-Uni. Le ministre britannique en charge du Brexit David Davis a d'ailleurs exhorté jeudi à Bruxelles les dirigeants des 27, malgré les déclarations en demi-teinte de M. Barnier, à s'engager.
Mais avant de passer à toute discussion approfondie, l'UE exige des "progrès suffisants" dans trois dossiers prioritaires: le règlement financier du divorce, le sort des expatriés et les conséquences du Brexit pour l'Irlande.
Sur ces sujets, le cinquième cycle de discussions n'a toujours pas permis de progresser de façon significative, a déploré jeudi Michel Barnier. Il a évoqué notamment une situation d'impasse "extrêmement préoccupante" sur la question du paiement par Londres de ses engagements financiers dans l'UE.
M. Barnier avait toutefois estimé que des "avancées décisives" étaient possibles dans les deux prochains mois. Son interlocuteur britannique a confirmé qu'il restait beaucoup de travail à faire. Il a ajouté que Londres se préparait à tous les scénarios, y compris celui d'une absence d'accord avec Bruxelles.
Retour à la page d'accueil