Italie Budget 2020 de l'Italie

ATS

23.12.2019 - 18:36

Le premier ministre italien Giuseppe Conte disposera d'un budget Green New Deal pour les années 2020-2023 (archives).
Le premier ministre italien Giuseppe Conte disposera d'un budget Green New Deal pour les années 2020-2023 (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/FELIPE TRUEBA

Les députés italiens ont adopté lundi le premier budget de la coalition formée par le centre gauche et les «5 Etoiles» (antisystème). Mais l'alliance commence déjà à montrer des dissensions après quatre mois de pouvoir.

Présentée en octobre en Conseil des ministres, la loi de finances a été adoptée par 334 voix pour, 232 contre et 4 abstentions à l'issue d'un vote de confiance, comme ce fut le cas au Sénat en première lecture il y a une semaine.

Parmi les priorités de la loi budgétaire figurent les mesures environnementales. Elle vise, par exemple, à mettre en oeuvre un plan d'investissement public pour le développement d'un Green New Deal italien, grâce à la création d'un fonds doté de 4,24 milliards d'euros pour les années 2020-2023.

Une partie de ces fonds (pas moins de 150 millions d'euros pour chacune des années 2020-2022) sera affectée à des interventions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Pas de hausse de TVA

En matière de fiscalité, la loi prévoit le gel de l'augmentation du taux de TVA l'an prochain, ce qui représente un manque à gagner pour l'Etat d'environ 23 milliards d'euros. En 2021, la TVA réduite devrait passer de 10 à 12% et la TVA normale augmenter de trois points de pourcentage à 25%.

Toujours au plan fiscal, une taxe sur les matières plastiques, recalibrée à plusieurs reprises et en vigueur depuis juillet, a été ramenée de un euro à 45 centimes par kilo pour les produits jetables.

Une taxe sur les boissons sucrées (déjà appliquée dans plusieurs pays européens), d'un montant de 10 centimes par litre, entrera en vigueur le 1er octobre.

Une augmentation des taxes sur le carburant en 2021 et 2022 permettra de dégager près de 3 milliards d'euros supplémentaires.

Budget «à risque»

Bien qu'accepté par la commission européenne, ce budget a toutefois été jugé «à risque» par Bruxelles qui craint une dérive de Rome en matière de déficit et de dette publique. La dette italienne atteindra cette année 135,7% du PIB, contre 134,8% en 2018.

Rejeté logiquement par l'opposition, ce budget représente «le pire» pour l'ancien ministre de l'Intérieur et chef de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini.

L'élu souverainiste, aujourd'hui sénateur, a expliqué lundi que les Italiens doivent s'attendre à «7 milliards de nouvelles taxes, certifiées par la Cour des comptes, et davantage de bureaucratie».

Bien qu'en baisse dans les sondages, la Ligue est créditée de 30% des intentions de votes. Certains membres dissidents du Mouvement 5 Etoiles ont aussi refusé de voter le texte.

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