FranceBudget de la Sécurité sociale adopté, fin d'un long feuilleton
ATS
17.2.2025 - 22:14
Le Parlement français a définitivement adopté le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025 après un ultime vote du Sénat lundi, mettant fin à un long feuilleton budgétaire entamé en octobre 2024 et marqué par la censure du précédent gouvernement.
Après plusieurs mois d'intenses discussions et le risque d'une nouvelle motion de censure, le budget de la Sécurité sociale est accepté (archives).
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17.02.2025, 22:14
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Le Sénat (Chambre haute) a approuvé ce texte à 225 voix contre 104, dans les mêmes termes qu'à l'Assemblée nationale (Chambre basse), où le Premier ministre François Bayrou a résisté à plusieurs motions de censure. Le budget de l'État pour 2025 avait lui aussi été définitivement adopté par les parlementaires ces derniers jours.
En ouverture des débats lundi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a appelé les sénateurs à «sortir le plus vite possible de cette période d'attente et d'instabilité» en adoptant ce budget de la Sécu, quelques jours après l'adoption définitive du budget de l'État et près de quatre mois après son dépôt au Parlement.
Passé à la moulinette de la censure et des concessions accordées aux oppositions comme à la majorité, il prévoit une hausse des dépenses d'Assurance maladie de 3,4%, contre 2,8% initialement prévu, notamment parce que l'exécutif a rallongé d'un milliard d'euros l'enveloppe de l'hôpital.
Le déficit devrait lui s'élever à 22,1 milliards d'euros, au lieu de 16 milliards, et des sources parlementaires s'inquiètent d'une facture réelle encore nettement en hausse d'ici la fin de l'année.
Le gouvernement de centre droit a dû renoncer à une hausse des tickets modérateurs (reste à charge du patient après le remboursement de l'assurance maladie), accepter de revoir à la baisse les efforts demandés aux entreprises concernant les exonérations de cotisations sociales, et faire le deuil de la désindexation des retraites sur l'inflation.
Heures non rémunérées refusées
L'idée adoptée au Sénat d'instaurer sept heures de travail annuelles supplémentaires non rémunérées n'a pas non plus fait florès.
«Ce budget n'est pas satisfaisant, ne le cachons pas. Mais chaque jour qui passe sans budget aggrave la facture en millions», a reconnu auprès de l'AFP la sénatrice LR (droite) Corinne Imbert, rapporteure de la branche maladie.