Selon le chef de l’ONU «Catastrophe humanitaire monumentale» à Gaza

ATS

29.11.2023 - 16:42

Malgré la «lueur d'espoir» apportée par la trêve entre Israël et le Hamas, les habitants de la bande de Gaza vivent «une catastrophe humanitaire monumentale», a dénoncé mercredi le secrétaire général de l'Onu. Ce dernier a réclamé un «véritable cessez-le-feu humanitaire».

Antonio Guterres a lancé un cri d’alerte concernant la situation humanitaire à Gaza.
Antonio Guterres a lancé un cri d’alerte concernant la situation humanitaire à Gaza.
ats

«La population de Gaza vit au milieu d'une catastrophe humanitaire monumentale, sous les yeux du monde. Nous ne devons pas détourner les yeux», a martelé Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité de l'Onu.

«Des négociations intenses ont lieu pour prolonger la trêve – ce dont nous nous félicitons sincèrement – mais nous pensons que nous avons besoin d'un véritable cessez-le-feu humanitaire», a-t-il ajouté, rappelant que 80% de la population de Gaza a été déplacée depuis le début de la guerre.

Faim, situation sanitaire «atterrante»

«Le système alimentaire s'est effondré et la faim se propage, en particulier dans le nord», a-t-il noté, soulignant également la situation sanitaire «atterrante» dans les abris, qui représentent «une grave menace à la santé publique».

«Le volume d'aide qui parvient aux Palestiniens à Gaza est toujours totalement insuffisant pour répondre aux besoins de plus de deux millions de personnes», notamment pour le carburant, a insisté le secrétaire général, réclamant à nouveau l'ouverture d'autres points de passage vers la bande de Gaza, en plus de celui de Rafah.

S'appuyer sur les résolutions de l'ONU

«Nous devons nous assurer que les habitants de la région aient enfin un horizon d'espoir – en allant de façon déterminée et irréversible vers une solution à deux États, sur la base des résolutions des Nations unies et du droit international, avec Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité», a-t-il souligné.

Répétant sa condamnation des «attaques odieuses du Hamas» du 7 octobre à l'origine de la présente guerre, il a également réclamé la libération de tous les otages «immédiatement et sans condition».